Pourquoi y a-t-il une telle agitation autour des Directives sur la Communication Inclusive, un document préparé par la Direction générale de la communication de l’Union Européenne qui a été mis en avant en Italie grâce au quotidien Il Giornale, puis retiré le 30 novembre par la Commissaire à l’Egalité et à la non-Discrimination, la travailliste maltaise Helena Dalli ?
Alors que ce retrait n’annonce qu’un retour en force sur le thème, le véritable scandale est l’arrogance contre la véritable identité culturelle du Vieux Continent démontrée par la Commission Européenne dirigée par Ursula von der Leyen depuis sa prise de fonction en 2019.
Par exemple, avant même les auditions officielles des candidats commissaires, organisées à partir du 30 septembre 2019, le site web de la Présidence tournante finlandaise du Conseil de l’UE (le Conseil des ministres européens) a fait preuve d’ un grand engagement en faveur de la promotion de l’idéologie du genre, annonçant un programme s’étendant jusqu’en 2020 et au-delà. Parmi les protagonistes de cette question figuraient la titulaire de ce qui s’appelait alors la Commission de la justice, des consommateurs et de l’égalité des sexes, devenue par la suite la Commission des valeurs et de la transparence, Věra Jourová, sociale-démocrate de la République Tchèque, ainsi que les responsables de certaines des plus importantes organisations LGBT+ européennes.
Déjà en 2015, Jourová avait préparé un plan d’action européen pro-LGBT+, et aujourd’hui, c’est à partir de ce document que se déploient les initiatives du commissaire Dalli.
Il serait également plus qu’opportun de prendre en considération le Guide de bonnes pratiques pour la reconnaissance juridique du genre, publié en novembre 2019 par l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Queer and Intersex (LGBTQI) Youth & Student Organisation (IGLYO), un réseau de 96 organisations nationales et locales actives dans les pays représentés par le Conseil de l’Europe. Ce sont en fait des documents comme ceux-ci qui finissent par inspirer les politiques officielles de Bruxelles.
En outre, en mai 2020, l’ONU elle-même a annoncé des suggestions au personnel interne pour un comportement et un langage inclusifs, accompagnées d’un cours d'”aide à l’apprentissage” de trois semaines, et elle demande désormais aux États membres de “ficher ” tous les opposants à l’idéologie LGBT+.
Ensuite, il y a l’odieux chantage de la part de la Commission Européenne contre la Pologne et la Hongrie, coupables de ne pas s’adapter à la voix du maître, ce qui s’est traduit par la suppression des fonds destinés à Varsovie et le harcèlement de Budapest pour avoir approuvé un projet de loi pourtant justifié. La loi sur la protection des mineurs, qui interdit également l’endoctrinement des LGBT+.
Maintenant, c’est la stratégie quinquennale pour l’égalité LGBT+, lancée par Dalli en novembre 2020, terreau fertile d’où ont germé les directives anti-Noël d’il y a quelques jours, suivies en mars, de la décision de Bruxelles de se déclarer “zone de liberté” LGBT+ grâce à une résolution proposée par Roberta Metsola, députée européenne du Parti Populaire Européen, qui est désormais candidate pour les deux prochaines années au Parlement Européen.
Alors que l’ombre du philanthrope George Soros plane sur le commissaire Dalli, la lettre du 14 septembre 2020 dans laquelle le lobby pro-avortement du Parlement Européen a demandé à la Commission de ne pas nommer de représentant européen pour la liberté religieuse (un rôle qui n’est toujours pas couvert) n’est pas un signe isolé.
Les propres propos de von der Leyen, dans ses discours de 2020 puis de 2021, regrettant un vide de “valeurs européennes” (non définies) et ne s’attardant que sur l’importance du respect de l’environnement et de la diversité LGBT+, ne sont-ils pas emblématiques ?
C’est pourquoi, outre le scandale de Noël, les attaques ne s’arrêteront pas.
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