Un homme de New York, qui a avoué en direct à la télévision avoir assassiné ses parents âgés parce qu’ils « perdaient leur indépendance », appelle désormais publiquement à la légalisation du suicide assisté.
L’individu, identifié comme Lorenz Kraus, a avoué avoir étranglé son père et étouffé sa mère avec une corde en septembre, affirmant que ses actes étaient motivés par la « compassion » et un « sens du devoir » en raison de la santé déclinante et de l’âge avancé de ses parents.
Kraus a utilisé cet aveu tragique comme base pour exhorter les législateurs à autoriser le suicide assisté, arguant que les personnes confrontées à des circonstances similaires — où l’indépendance d’un être cher s’estompe et où leur souffrance semble inévitable — devraient disposer d’un moyen légal de faire face à la situation. Il a fait remarquer : « Nous devons élargir la loi afin que les gens puissent gérer ce genre de problèmes de manière humaine. »
Cette affaire illustre les graves risques inhérents à la légalisation du suicide assisté. Elle montre comment la rhétorique de la compassion et du soulagement du fardeau peut devenir une justification pour ôter la vie plutôt que de la protéger. Le fait que quelqu’un qui a commis un meurtre plaide maintenant pour un cadre juridique visant à faciliter la mort souligne avec quelle facilité la frontière entre le soin et la coercition — entre le soutien et la sanction — peut s’estomper.
Sa justification — que les parents « perdaient leur indépendance » et que son action était donc miséricordieuse — reflète les arguments souvent avancés par les partisans du suicide assisté : que la mort est préférable lorsque la vie est jugée dépourvue de dignité, d’autonomie ou d’indépendance. Selon ses propres termes : « Il y a 40 millions de baby-boomers. Ils vont tous connaître ce genre de problèmes [liés à l’âge]. »
La société doit résister au passage d’une valorisation inconditionnelle de la vie à une valorisation de la vie uniquement lorsqu’elle répond à certains critères d’indépendance ou de productivité. Si la logique du suicide assisté gagne du terrain sur le plan juridique, le danger est que les personnes vulnérables puissent ressentir une pression — directe ou indirecte — pour mettre fin à leurs jours au profit supposé d’autrui ou pour éviter d’être un « fardeau ».













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