Il y a quelques jours à Cuba, le parlement a annoncé la date du référendum appelé à obtenir le consentement de la population de l’île au nouveau Code de la famille promu par le gouvernement du président Miguel Díaz-Canel. Annoncé au début de l’année, précédé dès le 1er février par des consultations populaires qui ont soulevé de nombreuses controverses et de nombreux doutes, le référendum aura finalement lieu le 25 septembre.
L’objectif est de recueillir l’approbation générale concernant la réforme proposée par le gouvernement pour mettre à jour la législation actuelle concernant le mariage, le divorce, les relations patrimoniales entre époux, les adoptions et d’autres réglementations relatives à la famille, qui datent de 1975.
Le texte de la réforme constituerait “[…] un code qui prend en compte les droits que doivent avoir tous les types de familles du pays”, a déclaré le président Díaz-Canel, “[…] un code inclusif, un code moderne, un code humaniste.”Il “légaliserait le mariage entre personnes de même sexe et les unions civiles, permettrait à ces couples d’adopter des enfants, renforcerait les droits des femmes et favoriserait le partage équitable des responsabilités domestiques. Il ajoutera également quelques nouveautés, comme les accords prénuptiaux et la grossesse assistée.”
Comme “iFamNews” a déjà dû le noter, “les féministes se sont prononcées contre, se plaignant que la nouvelle législation ne classe pas le féminicide, entendu comme le meurtre de femmes et de filles en raison de leur sexe, comme un crime. Les activistes LGBT+ sont également peu enthousiastes à l’égard de la proposition, qu’ils considèrent comme un geste timide et tardif visant à masquer le passé “homophobe” de Cuba. S’y oppose également l’Église catholique, qui rejette les articles du projet de loi qui, au nom de l’idéologie habituelle du genre, permettraient aux couples de même sexe de se “marier” et d’adopter des enfants.”
Même les consultations populaires du printemps, accompagnées d’une vaste opération d’endoctrinement visant à convaincre les électeurs du bien-fondé de l’action du gouvernement, avaient mis en évidence le manque d’enthousiasme des Cubains pour les changements à venir. Selon les médias, les organisateurs affirment que 62 % des citoyens seraient favorables à l’initiative du gouvernement. “La décision finale sera laissée entre les mains du peuple”, a déclaré le secrétaire de l’Assemblée nationale, qui a ajouté : “Nous sommes convaincus qu’en temps voulu, la majorité du peuple cubain soutiendra ce code révolutionnaire, inclusif et démocratique.”
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