L’un des dommages collatéraux de la pandémie de CoViD-19 a été l’autorisation des avortements domestiques. En Grande-Bretagne, par exemple, les femmes ont pu demander des pilules qui provoquent une interruption de grossesse, par simple consultation téléphonique, ou même en ligne. C’est aussi simple que de commander des provisions. Mais bien plus horrible, car il s’agit de supprimer une vie naissante, de surcroît de manière froide et anonyme. Sans parler des complications, souvent très graves, liées à cette pratique abortive. “iFamNews” n’a pas manqué de les dévoiler, données en main. Parler des risques qu’une femme prenne de telles pilules est cependant tabou. L’association Pro Life & Family a fait l’objet d’une attaque médiatique pour avoir mis en place des affiches, délibérément choquantes, destinées à sensibiliser sur la question.
Données
Mais aujourd’hui, ce sont les mêmes chiffres du gouvernement britannique qui révèlent que les répercussions d’un avortement pratiqué par soi-même ont peut-être été sous-estimées. En fait, elle indique qu’entre avril et juin 2020, soit les trois premiers mois après le début de l’avortement à domicile, une seule complication serait signalée sur les 23 061 avortements médicamenteux qui ont eu lieu. C’est un petit chiffre, mais il ne rassure pas Sally-Ann Hart, députée du Parti conservateur. Dans un article sur Politics.co.uk, Hart souligne que ce chiffre signifierait que des complications similaires au cours des dernières années auraient été dix-sept fois plus élevées. Selon la députée, il est non seulement “hautement improbable” que l’avortement à domicile réduise les complications par rapport à l’avortement médical, mais il est carrément “ridicule”.
L’étude suédoise
Hart note qu’il y a deux hypothèses : soit “il y a un problème grave lorsque les avortements sont pratiqués dans un cadre clinique avec une supervision médicale directe”, soit, plus probablement, il n’y a pas de réelle compréhension de l’impact de l’avortement pratiqué par soi-même sur la santé des femmes en raison d’un manque de déclaration. À cet égard, la députée cite une étude suédoise, qui indique que le taux de complications des avortements médicamenteux a presque doublé de 2008 à 2015, passant de 4,2 à 8,2 %. L’augmentation serait attribuée au déplacement de l’avortement de l’hôpital vers les logements privés.
Rapports
La décision d’autoriser l’avortement à domicile, dénonce la baronne Philippa Stroud, leader du think tank Legatum Institute, “est la plus grande modification de la loi sur l’avortement qui ait eu lieu depuis 1967 et a été faite sans aucune intervention parlementaire ni consultation publique”. Dans un article paru dans The Telegraph, Stroud a souligné que “52 cas de femmes ayant reçu des pilules abortives par voie postale au-delà de la dixième semaine de gestation ont été officiellement signalés au Ministère de la Santé”. Après cette période, la pilule peut ne pas produire l’effet désiré. Plus important encore, elle pourrait augmenter les risques de dommages sur la santé des femmes. “Il est vital, conclut Stroud, que le gouvernement annule ces concessions préjudiciables faites au début de la pandémie qui se sont avérées si dangereuses”.
Pilules gratuites
Sur la même longueur d’onde, Catherine Robinson, porte-parole de Right to Life UK, qui précise que la loi sur l’avortement en Angleterre et au Pays de Galles avant la COVID-19 était certes une loi “très mauvaise et dangereuse”, mais à tout le moins, elle “fournissait au moins quelques protections minimales contre les avortements forcés et assurait un minimum de soins post-avortement”. Robinson estime donc qu'”une fois que les pilules abortives sont envoyées par la poste, personne ne peut savoir avec certitude qui les prend et à quel stade de la grossesse”. Par conséquent, conclut-elle, “le potentiel de complications et d’abus est important, surtout si l’on considère que des milliers de femmes ont avorté en utilisant cette méthode”. L’information est donc nécessaire, évidemment également en Italie.
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