Hier, l’Union Européenne a fait de l ‘”homophobie” un nouveau crime inscrit à l’article 83, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE). J’écris “homophobie” entre guillemets, comme un artefact, une citation de la diction de quelqu’un d’autre, parce que je sais très bien qu’il existe des homophobes stupides, mais parce que je sais encore mieux que, dans la logique Humpty Dumpty (personnage d’une chansonnette anglaise, ndlr) qui définit qui gouverne le monde dans lequel nous vivons, “homophobie” signifie tout ce que quelqu’un a intérêt à ce que “homophobie” signifie. C’est-à-dire, qu’il sert à en frapper un afin d’en éduquer cent.
Les cas de procès d’intention, depuis celui de l’ancien ministre finlandais de l’Intérieur Päivi Räsänen, de personnes sérieuses et innocentes couvertes de boue et de mensonges sont désormais à l’ordre du jour. Et il est clair que lorsque l’on a la main sur la loi, dans de tels cas on le fait pour l’utiliser comme une lourde massue afin de frapper ses ennemis. Pas les ennemis homophobes (les quelques imbéciles mentionnés plus haut), mais tous ceux qui sont considérés comme des ennemis parce qu’ils persistent à soutenir qu’il existe une nature humaine normative, une loi naturelle, un droit naturel, un droit de l’homme, un droit de l’environnement, etc. modus in rebus de l’être humain, qui est une chose très universelle et séculaire, avant même d’être d’accord avec le pontife régnant qui juge que la “théorie du genre” est une “erreur de l’esprit humain”.
L'”homophobie” est désormais la marque d’infamie qui disqualifie n’importe qui et qui est vendue dans les kiosques des gares sous forme d’autocollants à apposer au dos du premier désagréable qui passe, comme les poissons d’avril en papier de l’école primaire, à l’insu de la victime qui ne se doute de rien, juste parce qu’on veut l’empêcher de parler, de dire, de s’exprimer, de ne pas être d’accord, bref, de ne pas baisser la tête devant les diktat de l’idéologie LGBT+.
L’idéologie LGBT+ est désormais omniprésente, sournoise mais en même temps agressive. C’est le relativisme 2.0. Il est présent à chaque coin de rue, imprégnant tout et paralysant tout. Si vous osez dire que c’est absurde, vous êtes fini. Si vous ne dites pas cela, mais que vous parlez de la merveille de la sexualité humaine, de l’amour, du lien conjugal, du masculin et du féminin, vous êtes fini aussi.
Écrivain ou chanteur, homme d’affaires ou politicien, catéchiste ou prêtre, journaliste ou cinéaste, éboueur ou enseignant, si vous ne vous agenouillez pas devant le nouveau dieu du conformisme homosexuel, vous êtes un criminel. Voilà l'”homophobie” : un canon dans les mains des imbéciles pour écraser un moustique, car les moustiques de la véritable “homophobie” sont déjà poursuivis par les lois en vigueur dans les pays démocratiques, qui autrement ne seraient pas démocratiques. Les lois contre la violence, la discrimination et l’intolérance sont déjà en place et, de fait, ceux qui s’en rendent coupables, s’ils sont pris par la police, paient déjà.
Mais tout cela n’est qu’académisme pour le pouvoir démesuré qui a enfin trouvé le nouvel outil pour faire taire la vérité des choses. Les sociétés effrayées se contrôlent mieux. Les communautés terrifiées se comportent mieux. Les groupes intimidés paient le prix plus docilement. C’est la technocratie de l’intimidation.
Depuis hier, l’UE est donc devenue encore plus indigeste qu’elle ne l’était la veille, alors qu’elle était déjà peu appétissante. L’ UE ne perd aucune occasion d’imposer le diktat actuel. L’UE tourne le dos à elle-même, à ses racines, à l’identité et à l’histoire des peuples qu’elle tyrannise, devenant une conventio ad excludendum dans laquelle seuls ceux qui ont une invitation sont admis. Les autres n’ont aucun droit à la citoyenneté, aucun droit du tout : et le bien servi leur arrive par courrier express dans l’enveloppe la plus insupportable de toutes, la calomnie.
La décision de l’UE d’hier est un sophisme dans un sophisme. Parce que le délit d'”homophobie” a été établi en exploitant “une question importante telle que la lutte contre la violence à l’égard des femmes afin d’intimider l’identité de genre, l’éducation au genre pour tous les garçons et un bâillon arc-en-ciel pour tous les dissidents de l’agenda LGBT+ en Europe”, observe avec acuité Matteo Fraioli, directeur de la section italienne de CitizenGO, l’organisation méritante qui ne se lasse pas de faire pression, par des pétitions et des mobilisations populaires, chacun de ceux qui cherchent à imposer le mensonge.
” Fraioli poursuit : ” Le texte condamne également les organisations pro-famille et pro-vie qui luttent contre la Convention d’Istanbul idéologique, qui est elle-même un cheval de Troie pour imposer la dictature du genre. “Mais nous restons perplexes et amers face au résultat du vote, en nous demandant ce qui est arrivé au Centre-Droit, c’est-à-dire aux groupes et aux politiciens qui ont partagé avec nous les places et les batailles italiennes pour défendre la liberté des citoyens contre la proposition de loi bâillon signée par Alessandro Zan. Hier, seuls Simona Baldassarre, Andrea Caroppo et Massimiliano Salini ont voté contre. Mais ceux qui se sont abstenus hier ne savent-ils pas que la résolution propose le même principe libertaire que le “projet de loi Zan”, mais au niveau européen ?”.
Et “IFamNews” s’interroge également avec beaucoup d’inquiétude.
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