La Cour suprême des États-Unis a accepté d’examiner le recours d’un groupe pro-vie contre une loi locale de Carbondale, dans l’Illinois, qui interdit de conseiller les femmes en dehors des cliniques pour discuter des alternatives à l’avortement. L’association Coalition Life affirme que cette loi viole les droits du premier et du quatorzième amendement. Cette question a été soulevée pour la première fois en 2000, lorsque l’affaire Hill v. Colorado a confirmé une loi similaire qui empêchait les manifestants d’approcher des personnes dans un rayon de 100 pieds autour d’un établissement de soins de santé pour distribuer des tracts, afficher des pancartes ou participer à des manifestations ou à des activités de conseil. Toutefois, depuis que la Cour suprême a annulé l’arrêt Roe v. Wade dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization en 2022, le groupe Coalition Life estime que la réglementation de la liberté d’expression à l’extérieur des cliniques d’avortement mérite d’être réexaminée. Cette préoccupation a été relayée par Peter Breen, chef du contentieux à la Thomas More Society, qui a déclaré que l’affaire Hill v. Colorado avait sapé le discours public sur l’avortement. L’action en justice déclarait : “Il y a peu de choses plus essentielles au Premier Amendement que le droit de “converser avec … des concitoyens sur un sujet important dans les rues et sur les trottoirs publics”. Mary Szoch, du Center for Human Dignity, a exprimé sa gratitude à la Cour suprême pour avoir reconsidéré la loi de l’Illinois. Elle a souligné que de nombreuses femmes qui optent pour l’avortement subissent des pressions et ont l’impression de manquer de soutien ou d’alternatives, un problème amplifié par les lois qui réduisent au silence les personnes désireuses de suggérer des choix différents. L’affaire sera désormais suivie de près lors de son passage devant la Cour suprême.
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