En Italie, seuls les paradoxes sont certains. Comme le fait que, un an après l’annonce de la pandémie du CoViD-19 (le “19” signifie “2019”, mais le mois n’est pas précisé…), les malades ne sont traités qu’avec du paracétamol – conformément à la directive de l’Agence Italienne du Médicament aux médecins généralistes – et… en attendant avec vigilance à la maison. Mais attendre quoi ?
Des ambulances bloquées devant les urgences en raison d’un manque de place ? De patients arrivant à l’hôpital alors qu’il est le plus souvent trop tard pour soigner une pneumonie ? Des médecins généralistes qui se voient retirer le devoir de soigner car ils croient en la science ? De tant de morts, déjà incinérés sans que les autopsies soient autorisées ?
Face à tout cela, les soins à domicile pour les patients du CoViD-19 deviennent stratégiques et nécessaires.
Aujourd’hui, par le biais de Facebook, l’avocat Erich Grimaldi, du barreau de Naples, a créé, en mars 2020, une initiative ad hoc, développée par la suite pour devenir le“Comité des soins à domicile Covid-19“.
L’association ” Avocat en Mission “que je préside, lance un appel aux forces politiques et à leurs représentants de bonne volonté pour qu’ils soumettent au ministre de la Santé, Roberto Speranza, par le biais d’une question parlementaire, une demande formelle de comprendre pourquoi la manière la plus simple de soigner les malades immédiatement et à domicile n’a pas encore été prise en compte.
Comment se fait-il que les voix des médecins qui ont traité des patients CoViD-19 à domicile, ou même en ligne, et qui ont obtenu des résultats positifs sans hospitalisation ne soient pas entendues, qu’elles soient même moquées, voire réduites au silence ? Peut-être que la “télémédecine” ne sert qu’à prescrire desavortements à domicile, même à des mineures?
Le 4 mars, le Tribunal Administratif du Latium a accédé à la requête préventive déposée par les médecins du comité de soins à domicile de Covid-19, représentés par l avocat Grimaldi, jugeant fondée la demande des médecins de prescrire les médicaments qu’ils jugent les plus appropriés “en toute conscience”. Parfois, la justice fonctionne. Une révision immédiate des directives ministérielles s’impose désormais.
En bref, il est temps de changer de rythme, de mettre le citoyen au centre avec ses droits à la liberté, à la santé et au travail. Il est temps de remanier le NHS, d’investir dans l’augmentation du nombre de médecins généralistes, de leur fournir les schémas de traitement qui ont fonctionné et peut-être de retirer quelqu’un du banc qui s’est avéré incapable de prescrire un traitement différent, même lorsque celui-ci fonctionne.
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