Au deuxième trimestre 2022, environ 25.600 enfants ont été avortés en Allemagne, annonce l’Office Fédéral des Statistiques. Le nombre d’avortements a donc augmenté de 11,5 % par rapport au deuxième trimestre de l’année précédente.
Selon les données des statisticiens, l’âge des femmes qui ont avorté se répartit comme suit : 69,8 % des femmes avaient entre 18 et 34 ans, 18,8 % entre 35 et 39 ans. 8,7 % des femmes étaient âgées de 40 ans et plus, 2,6 % avaient moins de 18 ans. Environ 42 % des femmes n’avaient pas encore donné naissance à un enfant avant l’interruption de grossesse.
96 % des avortements déclarés ont été pratiqués dans le cadre du régime de consultation. Une indication pour des raisons médicales ou en raison de délits sexuels était la raison de l’avortement dans les 4 % de cas restants. La plupart des avortements (50 %) ont été pratiqués par aspiration, tandis que 35 % ont été pratiqués par voie médicamenteuse.
En 2021 et 2020, le nombre d’avortements avait diminué par rapport aux années précédentes, avec -5,4 % (2021 par rapport à 2020) et -0,9 % (2020 par rapport à 2019). L’Office Fédéral des Statistiques n’a pas été en mesure d’expliquer la baisse antérieure et la forte augmentation actuelle du nombre d’avortements.
Le fait que les statisticiens ne soient pas en mesure d’expliquer les baisses et l’augmentation actuelle est “totalement insatisfaisant et en aucun cas acceptable”, a commenté Cornelia Kaminski, la présidente fédérale de l’ALfA, à propos du communiqué de presse de l’Office fédéral.
“Nous avons besoin de toute urgence de données plus pertinentes et de meilleure qualité. Non seulement parce qu’il faut s’assurer que les statistiques reflètent à peu près correctement les avortements en Allemagne, mais aussi parce que la Cour constitutionnelle fédérale a imposé au législateur une obligation d’amélioration dans le cas où les dispositions légales ne protègent pas suffisamment le bien juridique qu’est la vie (Untermaßverbot)”.
Kaminsiki continue :
“Si la protection de la vie des enfants à naître, à laquelle la Constitution oblige expressément le législateur, ne doit pas rester un simple vœu pieux, il est tout simplement aussi inacceptable que la politique et la société naviguent désormais presque à l’aveugle dans un domaine aussi existentiel que celui de la protection de la vie. C’est pourquoi la collecte de données doit être adaptée aux nouvelles réalités et améliorée de manière significative”.
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