Le Monténégro n’a toujours pas abrogé la loi honteuse sur la liberté de religion ou de conviction et le statut juridique des communautés religieuses, qui légitime la saisie et la confiscation des biens de quatre diocèses de l’Église orthodoxe serbe (SOC) au Monténégro. L’épidémie de coronavirus a temporairement perturbé les magnifiques processions qui ont eu lieu pendant près de trois mois sous pour slogan “Nous n’abandonnerons pas nos sanctuaires”, jusqu’au jour où les fidèles se sont réunis pour commémorer le saint patron de leur ville et de toute l’orthodoxie, Saint Basile d’Ostrog.
Bien que les liens entre le régime monténégrin et la criminalité et la corruption internationales soient un fait bien connu, les autorités n’hésitent pas à inciter au conflit et à provoquer le peuple orthodoxe du Monténégro. Il est évident que le régime monténégrin n’a pas l’intention d’accepter le fait que son peuple ne veut pas renoncer à sa foi, à ses sanctuaires, à ses prêtres et à son Église.
Le prêtre le plus vénérable de la SOC – le métropolite Amfilohije du Monténégro et du Littoral, âgé de 83 ans – a été interrogé par le parquet du Monténégro pendant six heures entières, après quoi le procureur a déposé des accusations contre lui, comme cela avait été fait précédemment contre Mgr Joanikije. Les autorités anti-civilisation et oppressives de Podgorica ont également signifié des avis d’expulsion au père Nikolaï, higoumène [abbé] du monastère de Zlateš, et à Saša Janjić, un prêtre de Pljevlja. Selon tous les témoignages, dix autres prêtres recevront des avis d’expulsion par la police des frontières du Monténégro dans les prochains jours, indépendamment du fait que certains d’entre eux exercent leur sacerdoce sur le territoire du Monténégro depuis plus de 20 ans.
La communauté internationale doit prendre des mesures urgentes et approuver la volonté du peuple exprimée dans le slogan “Nous n’abandonnerons pas nos sanctuaires”. Cette approbation devrait impliquer l’exercice de pressions sur les autorités monténégrines pour qu’elles commencent à appliquer leur propre Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme, en particulier la protection de la liberté de pensée, de conscience et de religion (article 9), mise en œuvre par la Cour européenne des droits de l’homme (Affaire [1] Église métropolitaine de Bessarabie et autres, décembre 2001); ainsi que la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies, qui garantit à chacun le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion (article 18) et à la liberté de réunion, d’opinion et d’expression (article 19).
iFamNews soutient totalement la juste lutte du clergé et des fidèles du Monténégro pour leur liberté de religion.
[1] La Cour a estimé que le refus du gouvernement moldave de reconnaître l’Eglise requérante avait constitué une ingérence dans le droit de cette Eglise et des autres requérants à la liberté de religion, garantie par l’article 9 § 1 de la Convention. Constatant en particulier qu’en considérant que la requérante n’était pas une nouvelle dénomination, sa reconnaissance dépendant de la volonté d’une autorité ecclésiastique reconnue, l’Eglise métropolitaine de Moldavie, le gouvernement avait manqué à son devoir de neutralité et d’impartialité, le La Cour conclut que le refus de reconnaître l’Eglise requérante avait des conséquences telles pour la liberté de religion des requérants qu’elle ne pouvait pas être considérée comme proportionnée au but légitime poursuivi. Elle n’a donc pas été nécessaire dans une société démocratique et il y a eu violation de l’article 9 de la Convention. Voir également: Aperçu de la jurisprudence de la Cour en matière de liberté de religion.
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