Redéfinir l’infertilité

Le projet de loi met les couples de même sexe sur un pied d'égalité avec les couples qui luttent contre la stérilité.

La récente tendance politique à la marchandisation des enfants au nom des droits reproductifs constitue un changement radical par rapport à la conception des enfants comme une bénédiction à recevoir dans le contexte du mariage. Ce changement de paradigme se manifeste dans un projet de loi californien qui redéfinit fondamentalement l’infertilité, en étendant son application aux personnes seules ou aux couples de même sexe. Le projet de loi prévoit que la plupart des régimes d’assurance maladie couvrent la fécondation in vitro (FIV), une procédure traditionnellement proposée aux couples qui ne parviennent pas à concevoir naturellement. En redéfinissant le terme “infertilité” comme se référant à “l’incapacité d’une personne à se reproduire en tant qu’individu ou avec son partenaire sans intervention médicale”, le projet de loi rend obligatoire la couverture d’assurance de la FIV pour les personnes dont les relations sont intrinsèquement infertiles, y compris les couples de même sexe ou les personnes célibataires.

Le projet de loi 729 du Sénat californien, s’il est adopté, nécessitera une couverture d’assurance pour le diagnostic et le traitement de l’infertilité, et fournira des services de fertilité indépendamment de la race ou de l’identité de genre. Bien que la législation proposée ne rende pas directement obligatoire la couverture d’assurance pour les dons d’ovules, de sperme ou d’embryons, ou pour la gestation pour autrui, elle garantit que les personnes ayant recours à ces méthodes ne sont pas exclues de la couverture d’assurance pour la FIV. Le projet de loi exige essentiellement des compagnies d’assurance qu’elles soutiennent l’illusion que les hommes peuvent avoir des enfants, ouvrant ainsi la voie aux hommes célibataires, aux “femmes transgenres” (hommes biologiques s’identifiant comme des femmes) ou aux hommes ayant des relations homosexuelles pour obtenir une couverture d’assurance pour l’utilisation de leur sperme, d’ovules achetés et d’utérus loués à des fins de procréation.

Le coût exorbitant de la FIV, estimé entre 15 000 et 30 000 dollars par cycle, pourrait être considérablement réduit si le projet de loi est adopté. Cependant, cela entraînerait involontairement la marchandisation de la vie humaine, en créant un marché pour les bébés, surtout si l’on considère que la FIV nécessite souvent plusieurs cycles avant d’aboutir à une conception réussie, sans parler de la naissance d’un enfant vivant. Le coût total peut dépasser 225 000 dollars, y compris les frais juridiques, médicaux et les honoraires de la mère porteuse, un chiffre qui serait considérablement réduit grâce à une couverture d’assurance obligatoire.

La redéfinition de l’infertilité a été motivée par un groupe LGBTQ+ appelé “Men Having Babies”, dont la mission est d’aider les hommes homosexuels à devenir pères. Cette organisation propage la maternité de substitution commerciale et a déjà influencé l’État de l’Illinois pour qu’il offre une couverture d’assurance aux couples homosexuels et aux personnes célibataires. Ils considèrent la couverture de la FIV pour les hommes homosexuels comme une question d'”égalité en matière de fertilité” et une étape vers l’éradication de ce qu’ils appellent la “discrimination en matière de procréation”. Ils soutiennent que le sexe biologique ne devrait pas être un facteur déterminant de la capacité d’une personne à avoir des enfants, une position qui sape les réalités biologiques et l’ordre créé par Dieu.

La proposition de loi a des implications considérables, notamment l’exploitation des femmes par le biais de la maternité de substitution commerciale, l’augmentation des coûts d’assurance pour tous et la légitimation des structures familiales non traditionnelles. En outre, elle ne tient pas compte des risques potentiels pour la santé associés à la FIV, tels que le cancer, les problèmes cardiaques et les malformations physiques. Elle fait de la procréation une marchandise et oblige les autres à en supporter le fardeau financier. Ces politiques sont à la limite de la traite des êtres humains, car elles échangent les bénédictions des enfants contre des gains financiers. Les législateurs californiens doivent s’opposer en toute conscience à cette législation, dans l’intérêt des enfants qui seront certainement les plus touchés par cette approche des droits génésiques.

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