Une émeute de pénis, de vagins, de scènes d’auto-érotisme, de sexe explicite et un texte court que qualifier d’audacieux est un euphémisme. Les écoles primaires sont enfin ouvertes dans toute l’Italie. Mais dans un institut de Fiumicino, la semaine dernière, même le matériel pornographique était laissé à la disposition des enfants. Il s’agit de livres contenant des images artistiques en lumière rouge publiés par la collection Imago Mundi.
Une gaffe
Le cas a été signalé par les parents des enfants. Cela aurait été un oubli flagrant. Ces derniers jours, la Fondation Benetton a envoyé 9 000 livres aux écoles qui ont adhéré à un projet visant à marquer le centenaire de la naissance de l’écrivain et pédagogue Gianni Rodari (1920-1980). La Fondation elle-même explique ce qui s’est passé dans un communiqué de presse. “Malheureusement, peut-on lire, il s’est avéré que dans les opérations d’emballage des 9 000 volumes arrivés à Fiumicino, certains volumes non destinés aux écoles, contenant des œuvres non appropriées à l’âge des destinataires, ont été inclus par erreur.” La Fondation présente ses excuses aux “familles, aux enfants et aux écoles” et garantit d’assurer “le retrait des copies”.
L’argument politique
La longue vague de controverses ne s’est toutefois pas calmée. Le leader de la Ligue à l’assemblée municipale, Vincenzo D’Intino, a soumis une question qui devrait être discutée dans les prochains jours. Il y a également une question parlementaire au Sénat signée par Paola Binetti (Union du Centre), Isabella Rauti (Fratelli d’Italia) et Simone Pillon (Lega). William De Vecchis, un sénateur Lega Nord de Fiumicino, a également rejoint l’initiative. “On ne peut pas parler d’une erreur banale”, explique-t-il à iFamNews. “Du matériel pornographique a été introduit dans une école fréquentée par des enfants. Quelqu’un doit répondre pour ne pas avoir vérifié.”
Qui était censé regarder ?
La municipalité de Fiumicino est également intervenue dans cette affaire, définissant l’incident comme “une grave erreur” dont l’administration municipale, est-il précisé, “n’était absolument pas au courant”. En outre, poursuit la note, l’événement s’est produit dans des écoles publiques participant à l’initiative de la Fondation Benetton, et non dans des écoles municipales. “Cependant, la municipalité doit des explications”, poursuit M. De Vecchis. “Il y a un conseiller pour l’éducation et un garant de l’Enfance : nous exigeons des réponses. Le message qui a été donné est très grave, à savoir qu’il n’y a pas de contrôle dans les écoles. Il y a vingt ans, une série de démissions aurait suivi.”
Blasphème ?
M. De Vecchis n’est pas non plus convaincu par les mots utilisés par la municipalité de Fiumicino pour se distancier de l’affaire. La note se lit comme suit : “Sans porter atteinte à la valeur artistique du projet et sans placer aucune sorte de censure sur la créativité artistique, il ne fait aucun doute que lorsque vous vous adressez à un public, vous devez comprendre de quel public vous parlez”. Mais le sénateur de la Ligue observe : “Je fais remarquer qu’une de ces images montre une femme se masturbant à côté d’un crucifix ; n’est-ce pas un blasphème ?”. De Vecchis poursuit en disant : “Face à une œuvre de ce genre, le harcèlement sur laquelle la gauche a fait de la controverse est la poésie…”.
Prêt pour la prison
Le mois dernier, du matériel pornographique était arrivé dans un lycée de Florence, dans ce cas non pas à cause d’un oubli mais pour une intention “didactique” précise. Un jour, si le “Texte unique Zan”est approuvé, de telles initiatives pourraient-elles devenir la norme ? “Ils deviendraient la norme”, répond De Vecchis, “surtout si l’idéologie du genre était introduite dans les écoles.” “Nous ne le permettrons pas”, tonne le sénateur Carroccio, “nous nous opposerons de toutes nos forces à une loi liberticide et nous sommes prêts à aller en prison afin de pouvoir encore prononcer les mots “maman” et “papa”. Je me dévoile dès le début”.
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