Un ulcère à l’estomac est mieux que le nouveau “Cendrillon”.

Conseil du rédacteur en chef : faites en sorte que ce film fasse un flop au box-office. Ça ne changera rien, mais au moins vous aurez nagé à contre-courant de ce marécage nauséabond.

Cendrillon 2021

Une capture d'écran de la bande-annonce du film "Cendrillon" de Kay Cannon (2021)

Je ne vais pas regarder le film, parce que j’ai lu le livre et parce que la bande-annonce suffit à me mettre de mauvaise humeur. Et oui, je critique un film sans l’avoir vu, car il n’y a rien à voir.

La nouvelle Cendrillon réalisé par Kay Cannon met en scène la femme de chambre qui rêve de vivre dans un manoir. Lorsque sa méchante belle-mère lui refuse le bal où le prince charmant (Nicholas Galitzine) cherchera une épouse, elle réplique en disant “Mon avenir en dépend” : non pas le mariage avec l’homme de ses rêves, mais (en inversant le moyen et la fin) ne pas pouvoir montrer la robe qu’elle a cousue elle-même pendant des semaines, le haut de sa gamme fait main.

La fée apparaît, et c’est l’acteur Billy Porter, noir, qui incarne un homosexuel portant le nom de “Fab G”. En utilisant sa baguette magique, il donne à Cendrillon (Camila Cabello) un tailleur pantalon bleu masculin, car elle est une “femme d’affaires”.

Au grand bal, on peut entendre la musique de Queen jouée. Lorsque le prince charmant la voit, il a le coup de foudre et, reflétant toute sa vie dans ses yeux, il lui dit : “Je te choisis pour être ma princesse”, ce à quoi Cendrillon répond : “Et mon travail, alors ?” Elle ne veut pas passer sa vie à faire des signes depuis la scène royale… Et puis elle ajoute : “J’ai des rêves que je dois suivre…” Autant qu’on puisse le voir dans la bande-annonce, elle ignore le beau Prince et choisit plutôt sa carrière. Ou peut-être pas, mais je ne le saurai jamais parce que je ne regarderai jamais le film. Cela s’appelle une guerre préventive.

Une ulcère à l’estomac est en fait bien meilleure que ce déchet. Soyez donc démocratiques : renvoyez ce déchet à leur créateur et rejete-le avec l’arme du boycott populaire. Il ne se passera rien bien sûr, ce sera un succès quel que soit le résultat au box-office, mais au moins vous serez de vraies femmes et de vrais hommes.

Un pays qui croit ne pas avoir besoin de héros est un pays brisé, un monde où les contes de fées sont violés est un monde malade. Par conséquent, veuillez refuser à vos enfants et à vous-même la souffrance de regarder le nouveau Cendrillon. Revenez à l’original, cultivez le rêve qui vous rend libre, maniez la liberté qui est liée à la vérité. Mon seul regret est le bon Pierce Brosnan dans le rôle du roi.

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