De l’autre côté de la Manche, il y a maintenant tellement de cas comme le sien qu’ils risquent de ne plus faire la une des journaux. En 2018, David Mackereth, un médecin estimé ayant 26 ans de carrière derrière lui, a été renvoyé de la salle d’urgence où il travaillait sur une accusation aussi pointue qu’absurde : avec… patientstransgenres, il “persistait” à utiliser des pronoms correspondant à leur biologie et non à leur identité de genre imaginée.
Au cours de ces quatre années, le Dr Mackereth n’a cédé à aucun lavage de cerveau et n’a jamais désespéré d’être réintégré. Le premier jugement à son encontre, rendu en octobre 2019, lui a été défavorable : le juge a qualifié les convictions du médecin de non “dignes de respect dans une société démocratique” et “incompatibles avec la dignité humaine.”
Mais Mackereth n’a jamais baissé les bras et a fait appel de la décision devant le Tribunal d’appel en matière d’emploi, qui entendra l’affaire entre le 28 et le 29 mars. Le Christian Legal Center apporte un soutien juridique au plaignant. En fait, le Dr Mackereth espère faire respecter ses convictions religieuses, car elles sont protégées par la loi de l’État.
Peut-on appeler un homme d’1m80 avec une barbe une femme ?
“Mon affaire affecte tout le monde, pas seulement moi et les chrétiens qui croient en la Bible, c’est-à-dire tous ceux qui craignent les contraintes et les impositions de l’idéologie transgenre appliquée au NHS et à d’autres services publics”, déclare le médecin. “La peine de deux ans disait aux chrétiens : ‘Vous devez croire en… l’idéologie transgenre”, mais c’est du totalitarisme. Cela annule la foi chrétienne comme si elle n’existait pas, même la Bible comme si elle n’existait pas. On ne peut pas permettre que cela continue.”
Les avocats du Dr Mackereth comptent sur un jugement de 2021 qui pourrait annuler celui rendu deux ans plus tôt contre leur client. Il s’agit de la décision du tribunal d’appel en matière d’emploi en faveur de Maya Forstater, qui avait perdu son emploi en raison de ses opinions sur le transgenre.
La faute de Mackereth est la suivante : lorsque son ancien patron au travail lui a demandé : “Si un homme barbu d’un mètre quatre-vingt vous demandait de l’appeler “madame” et de l’appeler à la troisième personne par le terme “elle”, le feriez-vous?”. Le médecin a répondu non.
“Il s’agit d’une décision inédite qui, si elle est confirmée, va secouer comme un tremblement de terre non seulement le système de santé et les chrétiens, mais aussi toute personne sur le lieu de travail qui veut encore croire et dire que l’homme a été créé homme et femme”, déclare Andrea Williams, PDG du Christian Legal Center.
Sacro-sainte revendication, celle du Dr Mackereth, dont le combat pour la réalité et la liberté d’opinion est le combat pour le bien de tous, même de ceux qui ne partagent pas ses idées et son orientation religieuse.
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