Une nouvelle loi adoptée par le Bundestag allemand a interdit les conseils aux mineurs (de moins de 18 ans) ayant des sentiments non désirés d’attraction pour les personnes de même sexe, qualifiant toutes ces tentatives de “thérapie de conversion”.
Bien sûr, la loi prévoit à juste titre que toute personne qui contraint, menace ou trompe un jeune pour qu’il cherche à “inverser cette attraction” est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison ou 30 000 euros d’amende. Le problème est que même le conseil volontairement recherché par un jeune qui veut se débarrasser d’attractions indésirables est amalgamé avec un tel comportement abusif, et toute publicité pour un véritable conseil ou pour de l’aide est également interdite.
Pour Jens Spahn, ministre allemand de la Santé (CDU), puisque l’homosexualité n’est pas une maladie, “le terme thérapie est trompeur”. Spahn soutient que tout traitement entraînerait de graves souffrances physiques et mentales. “Là où il n’y a pas de maladie, il n’y a pas besoin de thérapie”, explique Spahn, ajoutant que la loi manifeste “que nous acceptons tout le monde tel qu’il est”.
Mais cette loi va plus loin que l’interdiction des pratiques qui causent des souffrances physiques ou mentales. Elle limite les choix des jeunes eux-mêmes en matière de conseil et soumet également les parents à des sanctions. Tout parent qui aide un enfant à chercher à atténuer les attraits sexuels non désirés serait considéré comme manquant à son “devoir d’élever un enfant”. Jens Brandenburg (FDP) explique: “Quiconque soumet ses propres enfants à de dangereuses tentatives d’inversion de polarité viole sans aucun doute son devoir de protection.”
Il s’agit d’une victoire de grande envergure pour le lobby gay, violant non seulement le droit des parents d’élever leurs enfants, mais aussi la liberté religieuse: les prières de délivrance, par exemple, sont comptées dans la loi parmi les “tentatives dangereuses” et désormais illégales “pour inverser l’attraction”.
Les lobbyistes ont travaillé dur pour élargir le terme “thérapie de conversion”, considéré juridiquement pour être aussi large que possible. Même une éducation appropriée pourrait être considérée comme punissable – des psychologues ou psychothérapeutes confessionnels qui pourraient mettre en garde contre les qualités morales et les dangers des actes homosexuels, par exemple, seraient punis.
Et bien qu’il soit évident que la maltraitance réelle des enfants à tendance homosexuelle doit être condamnée, cette loi cible les droits parentaux même pour les parents qui prennent bien soin de leurs enfants. Cela donne aux parents peu de recours pour combattre la propagande enseignée dans les écoles, à la demande des lobbyistes, à propos de l’inhibition sexuelle et de l’incitation à céder à toute envie sexuelle, même si les parents ont des croyances religieuses profondément ancrées qui exigent une éthique sexuelle différente.
Des options de traitement sont actuellement encore autorisées pour les adultes qui, en pleine possession de leurs pouvoirs mentaux, souhaitent des ajustements de leurs désirs sexuels. Mais la LSVD (Association des lesbiennes et des gays d’Allemagne) a déjà annoncé qu’elle allait travailler à étendre la loi. Ils veulent que les “thérapies de conversion” soient déclarées illégales sans exception, à tout âge; et ils sont soutenus par le Parti Vert. Ulle Schauws – porte-parole de la “politique queer” – a déjà exprimé sa demande d’élargir la loi.
Pendant ce temps, la loi ne dit rien des dangers pour les enfants et les adolescents provoqués par un déluge de propagande sexuelle dans les écoles. Depuis des années, les thèmes du genre, de la “diversité sexuelle” et de la trans-sexualité sont introduits dans les cours à l’école dans presque tous les États fédéraux, certains avec un contenu extrêmement explicite et idéologique. Quels sont les effets de cette “éducation sexuelle”, hautement politisée, sur les jeunes esprits, sans parler de la sexualisation précoce des enfants? Les parents se voient déjà refuser le droit de jouer un rôle primordial dans cette affaire; et maintenant avec cette loi leur recours pour répondre à une telle propagande est supprimé.
La sexualité est présentée dans les écoles comme une simple source de plaisir et d’énergie, et cela dès le plus jeune âge. En 2015, en Allemagne, le matériel scolaire intitulé “La vraie diversité sous l’arc-en-ciel” a dû être retiré car il “ne convenait pas aux écoles”. Pour une fois, la protestation des parents avait abouti.
Il est pratiquement inévitable qu’avec l’adoption de cette nouvelle loi, les enfants deviennent des proies encore plus faciles pour les idéologues et les radicaux sexuels. Il sera encore plus difficile pour les parents de promouvoir chez les enfants une sexualité intégrée et naturelle et de les accompagner dans des passages dangereux ou incertains de la vie.
La loi devrait entrer en vigueur au milieu de l’année.