Macron et la politique française soutiennent le “droit constitutionnel” à l’avortement

En réponse à la décision de la Cour suprême des États-Unis, les députés de l'Assemblée nationale soutiennent le président et préparent un projet de loi.

Le vendredi 24 juin, dès que la nouvelle de la décision de la Cour suprême des États-Unis annulant l’arrêt de la Cour suprême du Canada a été annoncée le président français Emmanuel Macron a fait part de son indignation et de son inquiétude sur Twitter.

Extrait du profil Twitter du président Emmanuel Macron

Monsieur le Président a exprimé sa solidarité avec les femmes des Etats-Unis d‘Amérique, privées selon lui d’un “droit fondamental”, celui de supprimer l’enfant qu’elles portent.

Le lendemain, Aurore Bergé, présidente du groupe parlementaire Renaissance (RE) à l’Assemblée Nationale, a annoncé son intention de déposer un projet de loi visant à inscrire le droit à l’avortement même dans la Constitution de la République française.

Les politiciens ont répondu avec enthousiasme, et la première ministre, Elisabeth Borne (TDP), a déclaré dans un tweet que “le gouvernement soutiendra fermement ce projet de loi.”

De son côté, Mathilde Panot, présidente au Palais Bourbon du parti d’extrême gauche La France Insoumise (FI), a annoncé qu’elle travaillerait également sur une proposition de loi similaire à cet effet. coalition récemment formée par le fondateur et leader de son parti Jean-Luc Mélenchon, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), créé le 1er mai par la gauche et les Verts.

Toujours à droite, le président du Rassemblement National (RN), Jordan Bardella, a publié un message sur Twitter affirmant qu'”aucun mouvement politique sérieux en France ne remet en cause la loi Veil”, en référence à l’ancienne ministre de la Santé Simone Veil, qui a légalisé l’avortement en France en 1975.

Quant à l’opinion publique, une étude réalisée en avril 2021 pour la Fondation des femmes montre que la majorité des Français, environ 93 %, se disent convaincus du droit des femmes à accéder à l’avortement, tandis que 81 % estimeraient même que cet accès devrait être encore amélioré.

Il reste à ajouter que la France dispose d’une loi de bioéthique effrayante, que “iFamNews” a couverte à de nombreuses reprises, dans laquelle l’avortement volontaire trouve un large champ d’application et une application quasi illimitée. Il n’est donc pas surprenant de voir la réaction hystérique des opposants à la décision américaine.

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