Lors d’un événement électoral important en Géorgie, les électeurs ont rejeté de manière décisive un candidat ayant des opinions extrêmes en faveur de l’avortement. John Barrow, ancien représentant démocrate, a perdu contre le juge sortant de la Cour suprême, Andrew Pinson, par dix points de pourcentage lors d’une élection pour un siège à la Cour suprême de Géorgie. Le gouverneur Brian Kemp a nommé le juge Pinson, ancien greffier du juge Clarence Thomas de la Cour suprême, à la Cour suprême de Géorgie en 2022.
M. Barrow a fait campagne sur la question du droit à l’avortement, contrastant fortement avec la position plus conservatrice de son adversaire. En 2019, la Géorgie a adopté une loi limitant les avortements après six semaines, une mesure qui a suscité des controverses et des contestations juridiques. La position ferme de M. Barrow sur le droit à l’avortement était un point central de sa campagne, mais les électeurs ont rejeté cette position.
Pinson a qualifié la campagne de Barrpw de partisane. Il a affirmé que le fait que M. Barrow se soit prononcé en faveur de l’avortement témoignait d’un manque de respect pour les principes de justice. La commission de qualification judiciaire de l’État a fait écho à cette affirmation et a déposé une plainte concernant le commentaire de M. Barrow. Ses tentatives pour contester la plainte ont été rejetées par un juge fédéral.
Ce résultat électoral marque un changement dans la perception du droit à l’avortement en tant qu’enjeu pour les électeurs. Un sondage réalisé en janvier par les Chevaliers de Colomb-Maristes a montré qu’une majorité d’Américains étaient favorables à des restrictions en matière d’avortement. Elle met en évidence la frontière floue entre le gouvernement de l’État, le pouvoir judiciaire et les questions sociales polarisantes. Il rappelle également que le fait de se concentrer uniquement sur des questions controversées peut avoir des conséquences électorales inattendues.