Défendre Tinslee contre l’infanticide…

Tinslee Lewis souffre d'une maladie cardiaque rare, les médecins veulent arrêter son ventilateur

Centre médical pour enfants de Cook

Image de la page Facebook officielle du Cook Children's Medical Center

Last updated on janvier 28th, 2021 at 08:19

Un hôpital décide de suspendre un traitement qui maintient en vie une petite fille souffrant d’une maladie cardiaque rare. Maman se bat avec toute la force qu’elle a. La Cour Suprême du Texas entend le cri de la mère et empêche l’hôpital de débrancher la petite fille. Mais la bataille n’est pas terminée et la toute jeune vie ne tient à nouveau qu’à la décision d’un autre juge. Après Terri Schiavo (1963-2005), dont nous voulons nous souvenir comme Terri Schindler, après Charlie Gard (2016-2017), après Alfie Evans (2016-2018), après Vincent Lambert (1976-2019), la vie aujourd’hui en suspend est celle de Tinslee Lewis, presque deux ans. On ne connaît pas tous les détails de l’état de la petite Tinslee, mais il semble qu’elle soit née avec une forme sévère de l’anomalie cardiaque d’Ebstein, peut-être pas reconnue et traitée correctement.

Une vie qui dure

Tinslee n’a jamais quitté l’hôpital où elle est venue au monde et a déjà subi plusieurs opérations à cœur ouvert. Elle est actuellement alitée, sous sédatif et attachée à un ventilateur pour l’aider à respirer. Comme vous pouvez le voir sur les images postées sur le web (comme elle est mineure, “iFamNews” préfère ne pas publier d’images ou de vidéos), la petite fille sourit à sa mère, aime se faire câliner, réagit aux stimuli et se défend : les médecins lui avaient donné cinq mois à vivre, mais douze mois se sont déjà écoulé. Les médecins de l’hôpital, le Cook Children’s Medical Center, l’ont définie comme une “malade en phase terminale” : l’indice présumé de qualité de vie est trop faible et il a donc été décidé de la débrancher pour la tuer. La mère horrifiée s’est retournée, faisant immédiatement appel et trouvant un soutien auprès de “Texas Right to Life”, grâce auquel elle a pu interpeller la Cour d’Appel du Texas, qui a bloqué la suspension des traitements vitaux, et la Cour Suprême fédérale de Washington, qui a une nouvelle fois donné raison à la mère : l’enfant doit continuer à recevoir un traitement.

La Loi des dix jours

Mais la courageuse mère Trinity Lewis n’est toujours pas en paix : le cas de Tinslee a en effet braqué les projecteurs sur une loi en vigueur au Texas depuis 1999, mais qui est presque totalement inconnue des citoyens : la loi dite “de dix jours“. Lorsque les médecins d’un hôpital décident que la qualité de vie d’un patient est trop faible et qu’ils ne voient aucun espoir de guérison, ils communiquent cette décision au patient et à ses proches, après quoi, au bout de dix jours, ils suspendent tout traitement vital. C’est un tic-tac de la mort qui poursuit le patient et les membres de sa famille, qui ont un temps très limité pour obtenir un transfert vers un autre établissement qui choisit de poursuivre le traitement. Et trop souvent, pour des raisons économiques, bureaucratiques et logistiques, ils n’arrivent pas à temps. Ainsi la mort arrive, des mains des médecins, sous les yeux impuissants des proches, alors que le patient veut vivre et le demande de toutes ses forces, le dixième jour.

La voix de l’Italie

Grâce aux recours introduits par la mère et par Texas Right to Life, il a cependant été possible de gagner du temps. La Cour Suprême du Texas a rejeté la demande de l’hôpital de pouvoir suspendre le maintien en vie du bébé Tinslee. Donc, pour l’instant, l’enfant doit continuer à recevoir des soins. L’affaire doit cependant maintenant être portée devant le tribunal de district, qui veut analyser que les droits de l’enfant sont respectés et que la règle des 10 jours du Texas n’est pas inconstitutionnelle. Un équilibre extrêmement précaire, c’est pourquoi la famille de la petite Tinslee tente sans relâche d’émouvoir l’opinion publique pour protéger la petite fille, même si c’est à distance. Défendre le droit au traitement de la petite Tinslee, c’est défendre le droit à la vie de nombreux patients qui risquent d’être rejetés parce que, selon certains médecins, leur qualité de vie est trop faible. L’Italie a été un phare de civilisation dans l’affaire Schindler, Gard, Evans et Lambert : elle ne peut plus se taire.

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