Qu’en est-il de la conscience médicale ?

L'un des problèmes est la définition des "interventions médicales licites" car elle englobe des procédures telles que l'avortement, l'euthanasie et les procédures de transition sexuelle, y compris celles pratiquées sur des enfants.

L’Association Médicale Mondiale (AMM) a récemment mis à jour son Code International d’Ethique Médicale, qui sert de guide aux professionnels de la santé du monde entier. Si de nombreux aspects du code sont généralement acceptés, les révisions apportées aux droits de conscience médicale suscitent des inquiétudes. Ces modifications pourraient contraindre les médecins à accomplir des actes contraires à leurs convictions morales ou religieuses.

Le nœud du problème réside dans la formulation du code, en particulier en ce qui concerne les interventions médicales légales. Le code stipule que l’objection de conscience des médecins à ces interventions ne peut être exercée que si le patient n’est pas lésé, discriminé ou mis en danger. Toutefois, la définition des “interventions médicales licites” englobe des procédures telles que l’avortement, l’euthanasie et les procédures de changement de sexe, y compris celles pratiquées sur des enfants.

Lorsque les médecins refusent de participer à des cas qu’ils jugent moralement répréhensibles, ils peuvent être accusés de discrimination. C’est particulièrement vrai dans le cas de l’avortement, qui est souvent considéré comme une question de discrimination dans la bioéthique dominante et la législation progressiste. De même, l’interprétation des termes “préjudice” ou “santé menacée” peut s’étendre à des conséquences non physiques telles que la détresse émotionnelle ou les conséquences financières, ce qui limite encore davantage la capacité des médecins à s’opposer à certaines procédures.

Le code demande également aux médecins de s’opposer activement aux lois et aux règles d’éthique qui permettent aux médecins de refuser de participer à des interventions qui violent leur conscience. Cette disposition a suscité des critiques, en particulier de la part des médecins pro-vie et religieux qui craignent que ces changements ne les obligent à quitter leur profession.

La question de la conscience médicale est devenue une controverse mondiale, avec des implications potentielles pour les praticiens de la santé dans le monde entier. Si le code de l’AMM est adopté ou devient exécutoire, il pourrait avoir un impact significatif sur la capacité des médecins pro-vie et traditionnels à pratiquer la médecine conformément à leurs croyances. C’est peut-être l’objectif ultime des modifications apportées au code.

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