Lundi 16 mars, alors que le gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, imposait un couvre-feu interdisant les voyages non essentiels dans son Etat entre 20 heures et 5 heures du matin, il a expliqué: « Nous voulons que tout le monde soit à la maison, pas dehors. » Le domicile est l’endroit où les gens du monde entier se dirigent aujourd’hui sur une échelle sans précédent, car la crise du COVID-19 précipite les restrictions de voyage, le travail à domicile et les fermetures d’écoles. D’une manière dramatique et inattendue, l’espèce humaine se voit brutalement rappeler le pouvoir de la famille, une réalité qui semble avoir été largement oubliée ou ignorée – sauf sur le continent qui a été le plus en proie à des défis à l’existence humaine.
« En Afrique, a en effet déclaré la Conférence régionale sur la famille qui s’est tenue au Bénin lors du 10e anniversaire de l’Année internationale de la famille, le caractère central, unique et indispensable de la famille dans la société est évident. Pendant des générations, la famille a été une source de force pour guider et soutenir, offrant ainsi à chacun un large cercle de parents sur lesquels s’appuyer. En période de crise, de chômage, de maladie, de pauvreté, de vieillesse et de deuil, la plupart des gens comptent sur la famille comme principale source de soutien matériel, social et affectif et de sécurité sociale. Par conséquent, le réseau familial africain est le principal mécanisme pour faire face à l’adversité sociale, économique et politique sur le continent. »
S’il y a une vérité dans l’adage populaire selon lequel « l’adversité présente à l’homme à lui-même », alors il est certain que l’adversité peut présenter la société à elle-même. Alors que les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ont entrepris leur tâche, après avoir eux-mêmes traversé une tragédie mondiale, ils ont clairement vu – et souligné – la vérité intemporelle de la structure fondamentale de la société: « La famille est l’unité de groupe naturelle et fondamentale de société et a droit à la protection de la société et de l’État. »
Alors que la crise qui menace actuellement le monde nous renvoie si nombreux chez nous, elle offre aussi une occasion sans précédent d’apprécier ce qu’un représentant américain a déclaré à l’Assemblée générale des Nations Unies: « La famille est une communauté universelle et irremplaçable, enracinée dans la nature humaine et base de toutes les sociétés en tout temps. Berceau de la vie et de l’amour pour chaque nouvelle génération, la famille est la principale source d’identité personnelle, d’estime de soi et de soutien pour les enfants. C’est aussi la première et la plus grande école de vie, particulièrement adaptée pour enseigner aux enfants l’intégrité, le caractère, la morale, la responsabilité, le service et la sagesse… L’obligation première de l’État… est de respecter, défendre et protéger la famille comme une institution. » Jamais la famille n’a été aussi importante et n’a eu autant besoin d’être protégée et renforcée que maintenant.
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