D’éminents représentants de l’Eglise protestante nationale sont divisés sur la question d’une future liberté de publicité pour l’avortement.
Ainsi, l’ancienne évêque de Hanovre et ancienne présidente du Conseil de l’Eglise évangélique en Allemagne (EKD), Margot Käßmann, a salué la suppression de l’interdiction de la publicité pour l’avortement annoncée par le gouvernement de l’Ampel dans une chronique pour le Bild am Sonntag :
“Le gouvernement de l’Ampel veut désormais abolir le § 219a. Le Ministre de la Justice Buschmann a présenté cette semaine une proposition de suppression de ce paragraphe. C’est bien” ! Il ne s’agit pas dans cette question “de publicité, mais tout simplement d’information”. “Ne pas permettre à une femme de s’informer librement, c’est la priver de ses droits”.
La publicité pour l’avortement est actuellement interdite par l’article 219a du code pénal et est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans ou d’une amende. Les femmes ont la possibilité de s’informer pleinement sur l’avortement et d’obtenir les coordonnées de médecins avorteurs dans le cadre de la règle de consultation fixée par le § 219 du code pénal.
Heinrich Bedford-Strohm, l’évêque protestant de Munich et également ancien président du Conseil de l’EKD, s’oppose cependant à la publicité pour l’avortement. Selon lui, la discussion souffre “d’un manque de précision des termes”. Pour lui, le “miracle de la vie humaine” commence “avec la fusion de l’ovule et du spermatozoïde, qui marque le début de la croissance d’un embryon”. Bedford-Strohm poursuit :
“Pour moi, l’objectif global est que les femmes puissent accepter cette nouvelle vie et que le nombre d’interruptions de grossesse soit réduit autant que possible”.
Les avortements sont interdits par le § 218 du code pénal allemand et sont punis d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans ou d’une amende. Sous certaines conditions, les avortements peuvent être pratiqués en Allemagne en toute impunité. En Allemagne, environ 100.000 enfants sont avortés chaque année. Le conseil aux femmes qui envisagent un avortement, prescrit par le § 219 du code pénal, doit servir à protéger la vie à naître.