Le “miracle de Noël” ne s’applique qu’à certaines personnes

Si nous nous réjouissons pour certains enfants qui ont survécu à un avortement, nous ne pouvons pas ignorer le sacrifice de tous les autres...

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Lorenzo est finalement arrivé à la maison pour Noël. Il pèse maintenant environ trois kilos et se porte bien. Lorenzo est né de manière inattendue et au moment de l’accouchement, après 5 mois de vie dans le ventre de sa mère, il pesait 370 grammes, à tel point qu’il est décrit comme un “super poids plume”. Un roitelet, dans tous les sens du terme, souffrant, comme on pouvait s’y attendre, d’un certain nombre d’affections étroitement liées à la grande prématurité, notamment une perforation de l’intestin et l’absence de petits poumons.

Tout est maintenant résolu, grâce à l’équipe médicale du service Mangiagalli du Policlinico di Milano, qui s’est occupée du nouveau-né immédiatement après sa naissance, en pratiquant une chirurgie extrêmement complexe et en lui prodiguant les soins de pointe nécessaires.

Un “miracle”, comme l’ont appelé les médias : le miracle de Noël. Tout le monde s’est réjoui à juste titre, même si Lorenzo aurait certainement aimé rester dans le ventre de sa mère un peu plus longtemps, et que sa mère a certainement ressenti la même chose, mais tout est bien qui finit bien.

Certains, en Italie et ailleurs, considèrent qu’un bébé vivant pendant cinq mois dans le ventre de sa mère n’est qu’un “amas de cellules”. Certaines personnes pensent qu’il peut être avorté. Certains pensent même qu’une fois tué, il peut être jeté dans les déchets spéciaux de l’hôpital, sans sépulture, sans tombe sur laquelle le pleurer.

Un autre “miracle de Noël” concerne un nouveau-né de 1 kg et 900 grammes, qui a été opéré pratiquement in utero à la naissance (alors qu’il était encore attaché au placenta) afin qu’il puisse respirer, malgré une importante tumeur cardiaque fœtale. Un autre grand succès pour la chirurgie pédiatrique périnatale, qui c’est déroulé cette fois à l’hôpital pour enfants Regina Margherita de Turin.

Sur le site de l’Association Luca Coscioni, qui se prononce ouvertement en faveur de la possibilité d’avorter dans tous les cas prévus, c’est-à-dire entre autre lorsque la santé de la mère pourrait être affecté en cas de malformation du fœtus, on lit textuellement que “la loi 194 ne définit pas de période gestationnelle limite pour l’avortement thérapeutique, mais recommande que, si le fœtus a atteint un stade de développement qui lui permet de survivre hors de l’utérus (c’est-à-dire vers 22-24 semaines), le médecin prenne toutes les mesures nécessaires pour préserver sa vie ; par conséquent, afin d’éviter la possibilité de graves dommages néonatals, on a tendance à ne pas aller au-delà de 22-24 semaines, tout en tenant toujours compte de la compatibilité de la pathologie fœtale avec la possibilité d’une vie indépendante”.

Selon ce texte, le petit Turinois pouvait encore s’en sortir, Lorenzo lui, aurait été condamné. Et concernant les autres ? Qui fait la sélection ?

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