Le gouvernement grec accélère son calendrier de légalisation du mariage homosexuel, malgré la résistance croissante de l’influente Église orthodoxe. Des représentants du gouvernement ont annoncé mercredi que le projet de loi serait soumis au vote à la mi-février. Si elle est adoptée, la Grèce sera le premier pays à majorité orthodoxe à autoriser le mariage homosexuel. Le patriarcat œcuménique d’Istanbul, qui dirige les églises orthodoxes dans le monde entier, a exprimé sa désapprobation à l’égard de cette proposition, affirmant que le mariage ne devrait exister qu’entre un homme et une femme.
Les principaux évêques de l’Église grecque ont adopté une position similaire dans une décision rendue publique mardi. L’évêque métropolitain Panteleimon, porte-parole du Saint-Synode de l’Église grecque, a annoncé que leurs objections écrites seraient communiquées à tous les membres du parlement grec et récitées lors des offices dominicaux dans tout le pays. L’Église ne s’est pas encore prononcée sur la manière dont elle aborderait la question des enfants de parents de même sexe.
Le Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis, qui s’est assuré une victoire retentissante lors de sa réélection l’été dernier, devrait dépendre des votes du parti d’opposition pour la légalisation du mariage homosexuel, en raison des divisions au sein de son propre parti, la Nouvelle Démocratie, et des membres de son cabinet. Les sondages d’opinion indiquent que les Grecs désapprouvent largement le mariage homosexuel.
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