Le directeur médical britannique recommande de ne pas signaler les avortements illégaux à la police

"The British Flag" by Chris Breeze is licensed under CC BY 2.0.

Récemment, un groupe dirigé par le directeur médical de MSI Reproductive Choices UK a publié une directive controversée conseillant aux médecins de ne pas signaler les avortements illégaux à la police. Le Dr Jonathan Lord, militant pro-avortement et co-président du groupe de travail sur l’avortement du Collège royal des obstétriciens et gynécologues (RCOG), est à l’origine de ces directives. Il a toujours plaidé en faveur d’une dépénalisation totale de l’avortement, ce qui a suscité beaucoup de consternation.

Lors de l’émission Today de la BBC Radio Four, le Dr Lord a défendu cette modification du guide, affirmant qu’il y a une forte augmentation des enquêtes concernant les avortements illégaux. Bien qu’il ait admis l’existence d’une augmentation, il n’a pas révélé que celle-ci était liée à l’introduction du système de pilules par correspondance, qui permet aux femmes d’obtenir des pilules abortives sans consulter un médecin en personne.

Certaines femmes ont ainsi obtenu des pilules bien au-delà de la limite légale, ce qui a souvent entraîné des complications médicales. Le Dr Lord a affirmé que les personnes qui signalent des cas présumés d’avortements illégaux ignorent leurs responsabilités professionnelles. Il a également déclaré que des cas comme celui de Carla Foster, qui a pris des pilules abortives bien plus tard dans sa grossesse et a ensuite été poursuivie en justice, sont “profondément pénibles”.

Kevin Duffy, ancien directeur de Marie Stopes International, estime que la solution à ces problèmes est simple : annuler l’autorisation légale de l’avortement par téléphone et rétablir une consultation médicale obligatoire en personne. Ciarán Kelly, directeur adjoint de l’Institut chrétien, a également fait part de ses préoccupations concernant la campagne du Dr Lord en faveur de la dépénalisation de l’avortement, estimant que l’objectif est davantage d’élargir l’accès à l’avortement que d’assurer la sécurité des femmes.

Les détracteurs affirment que cela entraînera une augmentation du nombre d’avortements tardifs pratiqués à l’aide de pilules et que davantage de femmes se retrouveront à l’hôpital en raison de complications, ce qui les exposera à des risques accrus.

Quitter la version mobile