L’ancien cadre du parti démocrate et maire de Chicago, Rahm Emanuel, a dit un jour que les activistes d’extrême-gauche ne devraient “jamais laisser une crise grave se perdre” et devraient considérer une crise comme une opportunité pour faire avancer un aspect de leur programme qu’ils n’auraient pas pu faire avancer autrement. Dans cet esprit, la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a récemment essayé d’utiliser le programme de relance économique contre le coronavirus comme moyen de promouvoir l’avortement en bloquant l’application de ce qu’on appelle “l’amendement Hyde”.
Pendant des décennies, le Congrès américain a empêché les prestataires d’avortements de recevoir des fonds fédéraux pour pratiquer des avortements. Cette disposition est appelée l’amendement Hyde et a été incluse dans pratiquement tous les budgets fédéraux. Mais de nombreuses sources de la Maison Blanche ont déclaré aux médias que Pelosi cherchait à faire voter l’ensemble des dispositions législatives pour répondre au coronavirus sans les protections de l’Amendement Hyde, permettant ainsi à Planned Parenthood et à d’autres fournisseurs d’avortement de recevoir un financement fédéral substantiel pour pratiquer des avortements.
La manoeuvre de Pelosi a été si mal accueillie par la Maison Blanche et les républicains au Congrès qu’elle a failli interrompre les négociations sur la réponse au coronavirus. Lorsque la nouvelle des tentatives de Pelosi a commencé à être diffusée dans les médias, elle a reculé et le plan de relance a été adopté. Cependant, Pelosi s’est engagée à continuer de faire pression sur l’administration Trump pour retirer l’amendement Hyde des budgets fédéraux.
Par ailleurs, les deux candidats démocrates restants à la présidence, Joe Biden et Bernie Sanders, se sont tous deux engagés à abandonner l’amendement Hyde s’ils sont élus. Cela fera du financement de l’avortement un enjeu clé du concours présidentiel américain de 2020.
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