Hier, le sénateur Maurizio Gasparri, membre du comité de présidence de Forza Italia, a posé une question urgente au ministre de la Santé, Roberto Speranza, concernant les entreprises qui font le commerce de gamètes et d’embryons humains en vue de les utiliser dans l’abominable pratique de la “location d’utérus”, qui est au cœur de la triste et infâme “maternité de substitution”. Cette pratique que certains voudraient adoucir par le biais de l’Internet en utilisant l’expression moralement plus douce de “grossesse solidaire”, mais qui reste un crime selon la loi italienne.
Les entreprises mentionnées dans la question urgente du sénateur Gasparri au ministre, ont prévu une sorte de salon à Milan les 15 et 16 mai 2022 pour faire connaître leurs activités et on imagine donc leurs “produits” humains, leurs techniques et peut-être même des réductions pour leurs offres combinées et groupées. Précisément parce que, comme l’a souligné le sénateur Gasparri, interprétant à la perfection le climat de notre époque sombre où les évidences sont répétées parce que personne ne les considère comme contraignantes, en plus d’être clairement inacceptables sur le plan éthique, en Italie c’est interdit – interdit, i-n-t-e-r-d-i-t par la loi.
Comment est-il possible, alors, que pour une pratique interdite par la loi, un salon soit même installée dans la capitale économique de notre pays ?
Un Italien peut-il organiser un salon autour du cambriolage ? Ou du déversement des eaux usées dans les aquifères de la ville ? Ou des enlèvements à des fins d’extorsion ? Évidemment non, car ce sont des crimes, interdits et punis par la loi.
Comment est-il possible, alors, que certaines entreprises qui font commerce de la vente de gamètes et d’embryons humains contre paiement, afin de produire des enfants sur demande et de les vendre ensuite toujours contre paiement à des couples qui les veulent à tout prix, fassent étalage de cette violation de la loi en Italie ?
C’est précisément pour le savoir en détail que Gasparri a pris la plume, afin de nous informer, nous, simples mortels et citoyens contribuables d’un État qui ne peut certainement pas permettre qu’une exposition d'”utérus à louer” ait lieu sur son sol, où cette pratique est un crime.
Le sénateur Gasparri demande au gouvernement d’intervenir immédiatement pour étouffer cette affaire dans l’œuf et empêcher qu’elle ne se produise, en faisant un procès complet de ces intentions manifestes, empêchant ainsi l’Italie de commettre un acte illégal énorme et macabre.
Telle est la question urgente du sénateur au ministre, à lire dans l’attente de la réponse à la question de la part du candidat à la mairie du centre-droit de la capitale lombarde, Luca Bernardo, qui pourrait être le premier citoyen dans l’ombre de la Madonnina (Dôme de Milan, ndlr) en mai.
Au ministre de la Santé
ATTENDU QUE :
J’ai appris qu’un certain nombre d’entreprises spécialisées dans l’achat et la vente de gamètes, d’embryons et de mères porteuses se sont donné rendez-vous à Milan les 15 et 16 mai 2022 pour une foire commerciale en plein air afin de faire connaître et de commercialiser leurs “produits”, avec des brochures colorées et attrayantes, des catalogues, des remises, des suggestions et des facilités d'”achat” ;
Cette pratique est illégitime en Italie, comme le décrit la loi 40/2004 (article 12, paragraphe 6) : “Quiconque, sous quelque forme que ce soit, réalise, organise ou fait de la publicité pour la commercialisation de gamètes ou d’embryons ou pour la maternité de substitution sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 600 000 à un million d’euros” ;
Derrière tout cela, il y a en fait une réalité faite d’enfants vendus, de femmes pauvres exploitées, de couples qui souhaitent légitimement avoir un enfant mais qui sont trompés et floués dans leur souffrance.