La justice française, la franc-maçonnerie et les pro-vie

Une organisation maçonnique porte plainte en diffamation contre un site pro-vie qui rappelle la réalité de l'avortement.

Last updated on mars 10th, 2020 at 09:18

En France, les défenseurs de la vie constituent une toute petite minorité. Bien sûr, beaucoup d’autres Français ne sont pas enthousiastes pour les lois de la culture de mort. Mais peu de personnes osent parler publiquement pour les enfants à naître menacés par l’avortement ou les vieillards et les handicapés menacés par l’euthanasie. Et de nombreuses lois limitant la liberté d’expression s’ajoutent aux lois de mort pour faire taire les défenseurs de la culture de vie. En particulier, en 2017, sous l’influence de la gauche socialiste, le parlement a voté une loi étendant notamment à internet le “délit d’entrave à l’avortement”: les sites qui cherchent à dissuader les femmes d’avorter peuvent désormais être poursuivis en justice. Selon toute vraisemblance, la France serait condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme si une affaire de ce type était portée devant elle, mais, en attendant, cela aggrave encore l’auto-censure et l’hégémonie de la culture de mort. Ajoutons à cette situation que, régulièrement, les gouvernements “progressistes” financent avec l’argent des contribuables de coûteuses campagnes de propagande en faveur de l’avortement. Ainsi, non seulement les pro-vie, mais tous les conservateurs et même tous les honnêtes gens (qu’ils défendent la saine gestion des deniers publics ou la liberté d’expression) devraient s’insurger contre cet état de fait.

Mais voici une intéressante occasion de le faire – dont je peux d’autant mieux parler que je suis l’un des principaux acteurs de la “pièce”.

En 2015, le gouvernement socialiste de François Hollande finança une grande campagne de propagande en faveur de l’avortement. On y voyait des femmes nues, portant des tatouages en faveur de ce que le politiquement correct appelle “l’IVG” (pour interruption volontaire de grossesse – comme si une grossesse interrompue pouvait être reprise!). Vous pouvez voir certains visuels de cette campagne ci-dessous.

Un lecteur du Salon beige eut l’idée de détourner cette campagne, en gardant les visuels mais en modifiant les slogans. Ainsi “IVG c’est mon droit” devenait “Tuer c’est mon droit” (voir la photo ci-dessous). Naturellement, ce détournement n’avait d’autre but que de rappeler avec humour la terrible réalité de l’avortement. Cependant, notre ami avait un remarquable sens du détail et tous les éléments de l’affiche furent ainsi détournés, y compris l’adresse du site de propagande: de sante.gouv.fr on passa ainsi à ivg.godf.fr (où ivg est donc synonyme d’avortement et godf est l’acronyme de la principale organisation maçonnique, le Grand Orient de France, particulièrement hostile au christianisme et très à gauche – les francs-maçons s’étant souvent “vantés” d’être à l’origine de la loi Veil dépénalisant l’avortement en 1974).

Que croyez-vous qu’il arriva? Le Grand Orient porta plainte contre moi (comme directeur de la publication du Salon beige) pour diffamation. Cette affaire est tout à fait intéressante, car je peux imaginer deux raisons (non exclusives) de considérer que ce détournement était diffamatoire: soit le Grand Orient affirme n’être pour rien dans la légalisation de l’avortement (mais il a laissé de nombreuses traces écrites depuis 40 ans du contraire); soit il affirme que l’avortement est un mal. En tout cas, nous avons une occasion unique d’un débat sur le fond (à la fois sur le rôle des forces anticatholiques comme le Grand Orient dans la vie politique française et sur l’avortement) – et devant un tribunal. L’audience aura lieu le 22 mai. Affaire à suivre…

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