Une “messe de la fierté” prévue pour la fête du Corpus Christi à l’université Duquesne de Pittsburgh a été brusquement annulée après que l’évêque du diocèse, David Zubik, a exprimé sa désapprobation dans une lettre datée du 31 mai. L’événement avait été promu par Catholics for Change in Our Church (CCOC) en partenariat avec divers groupes, notamment les ministères LGBTQ des églises Sainte-Marie-Madeleine et Saint-Joseph-le-Travailleur. La messe, ouverte aux catholiques LGBTQ, à leurs familles et à leurs sympathisants, devait avoir lieu dans la chapelle du Saint-Esprit de Duquesne.
Dans sa lettre adressée aux prêtres, diacres et séminaristes du diocèse, Mgr Zubik a précisé que ni lui ni le président de l’université Duquesne, Ken Gormley, n’étaient au courant de la messe jusqu’à ce qu’ils commencent à recevoir des appels. M. Zubik a souligné qu’il n’avait pas cautionné l’événement et que des sponsors indépendants l’avaient organisé sans l’autorisation des pasteurs, ce qui a suscité la confusion et la colère de certains.
Réagissant à ces réactions, M. Zubik a déclaré que si l’Église s’engageait à accueillir les personnes confrontées à des questions délicates dans leur vie, elle ne pouvait approuver un comportement qui contredit la loi de Dieu. Bien que l’évêque se soit distancié de l’événement, il a critiqué les réactions véhémentes à la messe de la Fierté comme étant “menaçantes” et non conformes à la charité chrétienne.
Compte tenu de la controverse suscitée par cet événement, Zubik a demandé son annulation. Il a exprimé son espoir que l’Église de Pittsburgh soit accueillante pour la communauté LGBTQ, et vice versa, soulignant l’importance du respect mutuel des enseignements de l’Église. Il a encouragé tout le monde, y compris la communauté LGBTQ, à se rassembler pour célébrer la solennité du Corpus Christi et à se concentrer sur le corps du Christ.
Cependant, l’annulation de l’événement a suscité la déception de ses organisateurs. Kevin Hayes, président du CCOC, a déploré cette annulation, déclarant que leur intention était simplement de proposer une messe où les catholiques LGBTQ pourraient se sentir acceptés et affirmés. L’université Duquesne, fondée en 1878 par la Congrégation du Saint-Esprit, continue d’adhérer aux valeurs de la congrégation, à savoir le service à l’Église, à la communauté, à la nation et au monde.