L’UE reste silencieuse face à la montée des actes antichrétiens et du vandalisme dans toute l’Europe

La montée de la christianophobie en France et en Europe, un groupe d'intellectuels, d'associations, de laïcs et de religieux appellent à une intervention de l'UE

source : Wikipedia

Ces derniers jours, un nouvel acte de vandalisme satanique, communiste et anarchiste grave a été perpétré contre la cathédrale de Bordeaux. ‘LeFigaro a publié un appel public à l’Union européenne pour appeler le gouvernement Macron à défendre les chrétiens, les lieux de culte (églises) et les religieux et les laïcs du pays qui souffrent depuis un an.

Voici quelques extraits significatifs de l’appel (resté jusqu’à présent lettre morte) :

– L’actualité récente des religieuses contraintes de quitter leur quartier à Nantes pour cause d’insécurité, ainsi que le dernier rapport parlementaire d’Isabelle Florennes et Ludovic Mendes sur les actes antireligieux et antichrétiens dans notre pays, nous rappellent que la haine ne connaît pas de répit. Si la montée inquiétante des violences contre les religions touche tous les croyants, le christianisme reste la principale cible des actes antireligieux en France et en Europe, selon le ministère de l’Intérieur et l’OSCE… Face à cette recrudescence de la haine, qui reste disproportionnée par rapport aux crimes et persécutions commis dans d’autres parties du monde, l’heure n’est plus aux demi-mesures et aux annonces répétitives et conventionnelles. Tous les actes antireligieux doivent être combattus avec la même force, car ils menacent non seulement tous les croyants, mais aussi les principes fondateurs de notre civilisation, au premier rang desquels la liberté de conscience.

Pour endiguer la violence antireligieuse, qui est passée du domaine de la critique légitime à celui de la criminalité, une action coordonnée au niveau européen est nécessaire. Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie contre le racisme et les actes de haine, l’Union européenne a adopté la décision-cadre du Conseil du 28 novembre 2008 et, dans la foulée, a créé les fonctions de coordinateurs chargés de la lutte contre l’antisémitisme et la haine antimusulmane. Si cette lutte est indispensable, ce que personne ne conteste, ne serait-il pas juste de l’étendre également à la lutte contre ce qu’il convient d’appeler l’antichristianisme ? Pourquoi, dans une lettre du 11 novembre 2022 en réponse à une demande de l’association “La France en partage”, la Commission européenne confirme-t-elle explicitement son refus de nommer un coordinateur pour la lutte contre les actes anti-chrétiens ? Pourquoi refuse-t-elle d’ouvrir les yeux sur une réalité certes désagréable, mais confirmée par les statistiques et le vécu quotidien de nombreux Français ? Qu’est-ce qui justifie ce double standard qui doit être reconnu comme une discrimination à l’égard de la communauté chrétienne ?

L’Union européenne ne doit pas oublier que les valeurs communes sur lesquelles elle est fondée sont l’égale protection des individus. L’Europe serait-elle à ce point mal à l’aise avec la protection de l’identité héritée de son histoire qu’elle refuserait de faire face à la multiplication des actes antichrétiens ? Ce qui est en jeu, c’est l’égale garantie des libertés fondamentales de pensée et de croyance en Europe. Mais c’est aussi, dans l’indifférence coupable des pouvoirs publics, le maintien du lien avec ce qui a fondé la culture européenne elle-même, du monachisme des origines aux douze étoiles de son drapeau. Et, avec lui, la perpétuation d’un élément essentiel de notre civilisation. La Commission doit confirmer par ce biais son engagement en faveur d’une égale liberté de conscience pour tous. On ne peut plus se contenter de dire que tous les croyants bénéficient de la même protection européenne. Pour que cette protection existe, il faut qu’elle soit établie. Si les autorités européennes persistent dans leur refus de prendre en compte cette demande, il faudra mobiliser toutes les voies politiques et juridiques pour la faire aboutir”.

Oui, il est urgent que la Commission européenne défende la liberté religieuse pour tous et pas seulement pour les musulmans, en particulier en France, où même ces derniers jours les murs de l’église du Sacré-Cœur, située dans le centre de la ville, ont été détruits. Bordeaux ont été vandalisés avec des graffitis sataniques et des symboles communistes et anarchistes dans la nuit du 12 au 13 mars.

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