La ville de Hanovre a demandé un avis juridique qui prévoit l’obligation pour l’État d’adopter la théorie du genre.
L’expertise de 123 pages a été rédigée par Ulrike Lembke, professeur de droit public et d’études de genre à l’université Humboldt de Berlin. Lembke écrit dans l’expertise que les services publics doivent utiliser le langage du genre et renoncer aux salutations sexuées comme “Mesdames et Messieurs”. Cette obligation découle du troisième article de la Loi Fondamentale, qui garantit l’égalité des droits entre les femmes et les hommes :
“L’obligation de non-discrimination linguistique existe de par la Constitution et peut être concrétisée par des dispositions légales ou par des dispositions administratives, des décrets et des instructions”.
Il en résulte l’ordre de “dé-privilégier en retard” les hommes, désignés comme oppresseurs :
“Le droit fondamental à l’égalité est une interdiction anti-patriarcale, agissant en faveur des femmes, qui sont opprimées par le groupe socialement dominant des hommes”.
On peut se demander si le texte rédigé par Lembke peut encore être considéré comme un avis juridique, car il manque la liberté de jugement de valeur requise sur un autre point. Ainsi, dans une note de bas de page, elle voit les groupes parlementaires de la CDU, du FDP et de l’AfD s’engager dans une “lutte héroïque” contre le langage du genre.