Last updated on janvier 21st, 2021 at 10:23
Pouvez-vous vivre dans 17 mètres carrés ? Selon les architectes d’Ikea, les petites maisons sont non seulement réalisables, mais dans un avenir pas trop lointain, elles deviendront la norme. Ce sont des maisons en forme de caravanes transportables, avec deux chambres, une salle de bain et une cuisine, fonctionnelles pour le smart working (travail agile), et équipées de meubles en matériaux écologiques écologique bien entendu. Les projets pour les nouvelles maisons de petites tailles ont été accueillis avec beaucoup d’enthousiasme par le monde de la presse mainstream.
Le “Tiny Home Project” répondrait, en somme, aux besoins présumés des nouvelles générations : mobilité, précarité, flexibilité, volonté de changer fréquemment d’emploi, de lieu et de ville. Les prix ? Absolument abordable : un peu plus de 40 000 euros, ou 53 000 euros pour la version équipée de meubles Ikea. Les maisons en kit sont l’un des nombreux cadeaux de la pandémie : la fuite du chaos métropolitain et de ses foyers infectieux potentiels favoriserait l’utilisation de maisons mobiles harmonisables avec un environnement rural ou même sauvage. Dans le style parfait du “Green New Deal”.
Les nouveaux hippies.
Certains se demanderont : qu’en sera-t-il des anciens bâtiments ? Qu’adviendra-t-il des vieilles maisons traditionnelles, encombrantes et polluantes ? Dans certains pays, le co-habitat est déjà une réalité. En Grande-Bretagne notamment, de nouvelles formes de cohabitation se mettent déjà en place, appelées “communauté intentionnelle“, une sorte d’évolution du hippie d’il y a cinquante ans. Ce sont des endroits dans lesquels des groupes plus ou moins nombreux de personnes sans lien de parenté, choisissent de vivre ensemble, en partageant non seulement un logement mais aussi des valeurs communes. Des modèles de ce type apparaissent surtout chez les personnes seules à faibles ou moyens revenus, donc fortement pénalisées par le coût prohibitif du loyer.
La nouvelle n’a pas échappé au Forum Economique Mondial (FEM). Il y a un peu plus de deux ans, l’organisation basée à Davos chantait déjà les louanges du co-habitat : “La nature collective des communautés intentionnelles permet que lorsqu’un groupe partage ses ressources, les membres de ce groupe puissent augmenter de manière significative leur pouvoir d’achat”, peut-on lire sur le site web du FEM. Outre le potentiel éco-durable prévisible, le co-hébergement aurait aussi le mérite de réduire le sentiment de solitude de ses utilisateurs. Tous ces aspects sont pris au sérieux par le FEM, qui proclame avec enthousiasme : “Si vous envisagez un mode de vie alternatif, vous ne serez pas seul, vous serez certainement en bonne compagnie”.
Néo-communisme
Il y a deux ans, dans une sorte de publicité progressiste, le FEM avait avancé une vision futuriste positive du paupérisme qui est devenu une obsession pour Davos : “Tu ne posséderas rien et tu seras heureux”. D’autres “prophéties” ont suivi, toutes conformes aux préceptes de l’idéologie mondialiste : la disparition des États-Unis d’Amérique en tant que puissance hégémonique, le gouvernement mondial, la taxe sur le carbone, l’émigration causée par le changement climatique, l’accueil des réfugiés comme une nécessité incontournable, la consommation de viande en constante diminution, l’utilisation de drones pour livrer les articles et la fin de l’ère des transplantations d’organes naturels au profit d’organes artificiels. Jusqu’à l’utopie (mais ne riez pas) : se poser sur Mars et découvrir des formes de vie extraterrestres. Tous ces espoirs sont incroyablement conformes à l’utopie du “Grand Reset”.
Ikea et le Forum Economique Mondial sont les deux faces d’une même médaille, en bref, ils ne reconnaissent que deux alternatives : soit une maison possédée, mais minuscule et mobile, soit une maison fixe, grande et partagée. Soit l’isolement individualiste, soit le retour du communisme. Dans les deux cas, il y a un seul absent majeur : la famille. Les scénarios futuristes de Davos ne sont en fait compatibles qu’avec une présence humaine démographiquement réduite. Produire des enfants, vous savez, c’est polluer. Mieux vaut quelques habitants solidaires et “partageurs”.