Lors d’un événement très disputé dans la ville d’Oxford, la philosophe Kathleen Stock, l’une des plus éminentes critiques de l’idéologie transgenre, est sortie victorieuse malgré l’opposition du lobby LGBT. Des appels ont été lancés pour annuler l’intervention de Stock, mais le Premier ministre lui-même est intervenu pour demander à la société de débat d’Oxford Union de ne pas céder à la pression. “Une société libre a besoin de débats libres”, a déclaré Rishi Sunak au Daily Telegraph, “nous ne pouvons pas laisser une petite mais bruyante minorité étouffer le débat”.
L’intervention de Stock a fait la une des médias pendant plusieurs jours et l’échec des tentatives visant à l’empêcher de s’exprimer marque peut-être un tournant dans les “guerres de genre”, comme l’a titré un documentaire télévisé très suivi.
La défaite de la “culture de l’annulation” de la gauche, qui vise à faire taire les orateurs indésirables, constitue un revers considérable pour son agenda. Mais pour Stock, son entrée à l’Oxford Union ressemblait à un jeu de quilles. Protégée par des gardes du corps, elle a été discrètement admise par une porte dérobée et a dû se cacher une fois dans un entrepôt, comme l’a rapporté un correspondant du Times.
Pourquoi toute cette agitation ? Stock est devenu un symbole de l’expression des points de vue sur l’idéologie transgenre, qui sont de plus en plus réprimés au Royaume-Uni. Il y a deux ans, la professeure a démissionné de son poste à l’université du Sussex après une campagne agressive menée par des militants trans. Cette mère de deux adolescents âgée de 51 ans, qui vit désormais une relation lesbienne, parle calmement, aimablement et de manière réfléchie. Leurs opinions correspondent à celles de la majorité de la population. Stock souligne que le sexe biologique est une réalité factuelle, binaire (soit masculin, soit féminin) et immuable.
La majorité des Britanniques sont désormais dégoûtés par le théâtre transgenre. Lors du recensement de 2021, seulement 0,1 pour cent de la population se considérait comme des “femmes trans”. Pourtant, cette infime minorité est très présente dans les débats.