Les données sur les personnes souffrant du coronavirus montrent que les groupes les plus vulnérables sont les patients souffrant de maladies préexistantes ou chroniques et les personnes âgées. Dans certains pays, où l’épidémie est à son apogée, les médecins sont déjà contraints de trier les patients car il n’y a pas assez d’appareils respiratoires pour aider les patients atteints du virus endommageant leurs poumons. Les patients plus jeunes sont traités, tandis que les personnes âgées sont abandonnés à leur destin.
On ne peut s’empêcher de relier tout cela à l’énorme vague concomitante d’euthanasie qui se propage à travers le continent européen. Depuis septembre de l’année dernière, un effort majeur de propagande, de décisions de justice et d’action parlementaire a commencé dans plusieurs grands pays européens, visant à installer cette pratique controversée non seulement dans ces pays, mais aussi au niveau européen.
Cela a commencé en Italie, avec la décision de la Cour constitutionnelle de dépénaliser l’euthanasie et de permettre qu’elle soit pratiquée légalement en Italie, afin que les gens ne se rendent pas en Suisse voisine pour l’obtenir. Le débat se poursuit depuis plusieurs années, centré sur le cas d’un certain DJ Fabo, un patient paralysé. Malgré les protestations des chrétiens (parmi d’autres), la Cour constitutionnelle a statué en septembre en faveur de l’aide au suicide et a ordonné la promulgation d’une loi pour réglementer l’euthanasie en Italie.
Fin février, la Cour constitutionnelle allemande a fait la même chose différemment. Elle a renversé une section du code pénal qui interdit le soi-disant “meurtre compassionnel” et l’aide au suicide. Elle a cité le droit humain à l’autodétermination comme base de cette décision.
Dans ces deux cas, les juges ont directement foulé aux pieds les décisions des élus et la volonté du peuple en inventant des droits inexistants. C’est une preuve supplémentaire du phénomène de dictature judiciaire qui se répand dans le monde occidental.
En Espagne anciennement catholique, le processus de promulgation d’une loi sur l’euthanasie est également en cours. Le gouvernement de gauche de Sanchez a le soutien du faux parti de droite Ciudadanos; et, là encore, à l’encontre de la volonté de la plupart des nations, la volonté politique du parlement d’introduire l’euthanasie dans la loi se précise.
Au Portugal, les opposants à l’euthanasie recueillent des signatures pour un référendum (jusqu’à présent, environ 60 000 personnes ont donné leur signature); mais ils ont peu d’espoir d’atteindre leur objectif car l’élite politique est pressée d’adopter une loi pro-euthanasie dans les plus brefs délais.
Enfin, il y a un énorme débat sur la question en France, où une loi a été introduite en 2016 pour permettre la sédation des patients malades jusqu’à leur décès. Mais cette loi est désormais considérée comme “insuffisante” et il y a une forte pression politique pour étendre ses dispositions et introduire une véritable euthanasie.
Si nous regardons les expériences de pays comme la Belgique et les Pays-Bas, où l’euthanasie est pratiquée depuis près de deux décennies – ou comme le Canada, où l’euthanasie progresse rapidement et s’applique dans des circonstances de plus en plus variées -, alors nous devons à juste titre nous inquiéter sur le sort des personnes âgées dans le monde occidental. Ceux qui décident et imposent ces lois supposent évidemment que les personnes âgées sont un fardeau trop lourd, vivent trop longtemps, représentent un coût énorme pour la société et que, par conséquent, selon une froide logique capitaliste, il faudrait trouver un moyen de réduire ces coûts. L’euthanasie est ainsi populaire, recommandée et de plus en plus choisie.
Dans cette logique, le coronavirus devrait être accueilli chaleureusement par les fans de l’euthanasie, n’est-ce pas? N’a-t-il pas, après tout, le même effet: réduire la population “improductive”?