Last updated on janvier 24th, 2020 at 08:32
Dimanche 19 janvier, le collectif « Marchons enfants ! », réunissant les principales organisations pro-vie et pro-famille française, appelait à manifester contre le projet de loi de bioéthique qui arrive ces jours-ci en discussion au sénat.
La mobilisation fut un succès à de multiples points de vue :
- Numériquement : plusieurs centaines de milliers de Français avaient répondu présents et ont défilé pacifiquement sous un soleil radieux (comme toujours, le gouvernement parle de 28 000 personnes seulement, mais on peut probablement multiplier par 10 ou plus).
- Surtout, cette population joyeuse montrait que l’avenir est de notre côté : tous les observateurs ont pu constater que la foule était très jeune et composée de familles nombreuses. Face aux tristes et vieux soixante-huitards, il est clair que la jeunesse et la rébellion sont désormais dans le camp « conservateur ».
- Par ailleurs, alors qu’en France comme dans bon nombre d’autres pays d’Europe, les catholiques constituent une large partie du mouvement pro-vie et pro-famille, les évêques étaient traditionnellement assez discrets sur les questions dites « sociétales », ils se sont engagés nettement contre ce projet de loi porteurs d’inquiétantes dérives. Il faut en particulier remercier chaleureusement Mgr Aupetit, nouvel archevêque de Paris et ancien médecin, pour son communiqué appelant sans ambages à la mobilisation.
- Enfin, il faut noter que, pour la première fois, le mouvement pro-famille et le mouvement pro-vie se sont unis dans un combat commun.
Il faut dire que deux éléments étaient fondamentaux pour cela. Tout d’abord, la manifestation avait lieu le jour de la traditionnelle Marche pour la Vie : les organisateurs de cette dernière avaient déclaré qu’il était important que nous nous retrouvions tous pour défendre ensemble les enfants menacés par ce projet de loi prétendument « bioéthique » (mais ni bio, ni éthique !) et avaient donc laissé la place à cette manifestation du collectif « Marchons enfants ! ». Et, surtout, le projet de loi contre lequel nous manifestations comprend à la fois de graves dispositions anti-familles (comme la possibilité de créer des enfants « sans père » par la PMA pour femmes seules ou pour couples de femmes), mais aussi de graves dispositions contre la vie (notamment la possibilité de créer des embryons chimériques mi-homme, mi-animal, ou l’extension du diagnostic préimplantatoire et du diagnostic pré-natal pour favoriser l’eugénisme et « traquer » les enfants à naître porteurs d’anomalies génétiques). Je précise que le terme « traquer » n’est pas du moi mais du député de la majorité Philippe Vigier qui invitait en séance, à l’Assemblée, à « traquer les porteurs d’anomalies génétiques ». Bref, si la loi en discussion est catastrophique, les signes d’espoir ne manquent pas !