“personnes qui accouchent” , “culture de l’annulation” : la gauche s’en prend maintenant à la fête des mères.

Cori Bush, membre Démocrate du Congrès du Missouri, a inventé cette phrase dans un tweet jeudi et depuis, les "woke" l'ont reprise à leur compte. Perdues dans la mêlée, deux belles histoires exprimant le caractère sacré de la vie.

Apparemment, le “wokeness” (terme apparu dans les années 2010 aux Etats-Unis, pour décrire un état d’ésprit militant en faveur de la protection des minorités, ndlr)ne peut même pas se concilier avec la fête des mères.

Les médias sociaux sont en ébullition autour du thème des “personnes qui accouchent”, une expression inventée par la démocrate Cori Bush.

S’adressant au Congrès jeudi, Mme Bush a raconté les complications qu’elle a subies pendant ses deux grossesses. De façon presque choquante, elle décrit comment elle s’est battue pour garder ses bébés en vie. Dans un cas, sa sœur – qui l’accompagnait pour un examen médical – a même jeté une chaise de salle d’attente dans le couloir de l’hôpital en signe de frustration après qu’on ait dit à Bush que le “bébé allait être avorter”.

C’est en fait un beau témoignage de l’amour d’une mère pour l’enfant qu’elle porte en son sein. Son fils Zion, aujourd’hui âgé de 21 ans, est né à 23 semaines de grossesse et ne pesait qu’un kilo et trois grammes. À l’époque, on a dit à Mme Bush que son enfant avait “zéro pour cent de chances de survie”, mais la mère et l’enfant ont tenu bon. Mme Bush a ensuite relaté les épreuves de sa grossesse avec sa fille Angel, aujourd’hui âgée de 20 ans. À 16 semaines seulement, on lui annonce une nouvelle fois que son bébé sera prématuré et qu’il ne survivra pas.

Mais ensuite, le discours dérape brusquement. Bush termine en disant : “Je m’engage à faire le maximum pour protéger les mères noires, pour protéger les bébés noirs, pour protéger les personnes noires qui accouchent et pour sauver des vies.”

Plus tard dans la journée, sur Twitter, Bush a confirmé le nouveau jargon. Cette fois, elle a omis de mentionner les “mères”, et utilise uniquement “les personnes noirs qui accouchent” –

Depuis lors, les réactions ont été très diverses, les critiques venant même de là où on ne l’attendait pas. L’actrice Rose McGowan, qui a déclenché le mouvement #MeToo, a été particulièrement sévère :

La députée Républicaine de Caroline du Sud, Nancy Mace, a tweeté : “‘Les gens qui accouchent’-vous voulez dire les femmes ou les mamans ? La gauche est tellement tordue qu’elle prive les femmes de la seule chose que nous sommes les seules à pouvoir faire. Les libéraux ne peuvent même pas s’empêcher de ruiner les efforts de la mise en évidence d’une question importante sur laquelle les gens des deux partis pourraient pourtant s’entendre en s’adressant aux marginaux.”

D’autres ont pris le temps d’entamer le démantèlement de la tradition séculaire consistant à consacrer une journée de l’année aux mamans.

Et dans un acte de véritable “wokeness”, NARAL est entrée dans la mêlée. L’organisation à but non lucratif qui s’oppose aux restrictions sur l’avortement a fait l’éloge de Bush –

Pourtant, un peu de bon sens a prévalu –

Tragiquement, Babylon Bee (site web de satire chrétien conservateur, ndlr) n’est plus aussi drôle –

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