Chaque fois que nous retournons à l’école après les vacances (Noël, Février, Pâques,…), nous entendons souvent dire que les enseignants ont demandé en classe quels enfants étaient vaccinés et lesquels ne l’étaient pas.
A cet égard, quelques remarques s’imposent : Sans vouloir porter un jugement ou prendre position sur la vaccination, que je considère comme une affaire exclusivement personnelle et une question de liberté individuelle sur laquelle je ne veux pas m’engager, je me limiterai à exprimer deux réflexions sur le plan pédagogique et humain.
Premièrement, il n’y a aucun critère pédagogique à mettre en avant publiquement les vaccinés et les non vaccinés devant leurs camarades de classe dans une affaire qui ne dépend d’ailleurs pas d’eux et pour laquelle ils n’ont aucune responsabilité.
Et deuxièmement, étant donné les tensions sociales et l’hystérie collective qui s’est répandue, surtout dans les jours précédant les festivités, autour des personnes non vaccinées et de leur responsabilité supposée dans la contagion, je ne sais pas si les écoles et les enseignants sont conscients des conséquences lorsque les enfants sont invités par leurs parents à ne pas jouer avec des personnes non vaccinées ou lorsqu’ils décident eux-mêmes de harceler les personnes non vaccinées sur la base de ce qu’ils ont vu à la maison ou à la télévision. Ou encore que les non-vaccinés expriment leur opinion, critiquent ou ressentent du rejet envers les vaccinés s’ils ont entendu des remarques désobligeantes à ce sujet à la maison.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la question est manifestement irresponsable, qu’elle soit posée sans malveillance, par simple curiosité, ou non. En effet, si l’intention est d’écarter les non vaccinés, de les placer ailleurs dans la classe ou de prendre une quelconque mesure pour distinguer les uns des autres sur la base de prétendus critères de santé, alors non seulement c’est irresponsable, mais cela devrait, à mon avis, avoir de sérieuses conséquences et même faire l’objet d’une plainte.
Je pense qu’il y a déjà suffisamment de manque d’égards et que les enfants ont déjà suffisamment souffert des conséquences physiques et psychologiques de cette épidémie pour qu’on leur mette en plus la pression sans raison et qu’on les discrimine éventuellement à l’école.
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