Une région du sud-ouest de l’Ontario qualifie d'”erreur” la politique d’isolement des enfants de Covid-19, psychologiquement préjudiciable

Les experts de la santé ont qualifié les restrictions visant les enfants de "châtiments cruels", de "très susceptibles de causer des dommages psychologiques" et de "non fondées sur la science".


Vendredi, Peel Health a publié de sévères directives Covid-19 destinées aux parents d’enfants qui fréquentent l’école ou la garderie. Il n’a pas fallu longtemps pour que les experts de la santé entrent en lice, condamnant sans ambages les politiques de quarantaine qui risquaient de causer de grands dommages psychologiques aux enfants. Lundi, Peel Health a fait marche arrière en publiant un tiède “oups, désolé” sur Twitter; apportant une preuve supplémentaire que les “remèdes” appliqués à Covid-19 sont bien pires que la “maladie”.

La région de Peel fait partie de la région du Grand Toronto et compte près de 1,4 million d’habitants. Il abrite également l’aéroport international Pearson, le plus grand et le plus fréquenté du Canada, qui a également fait la une des journaux récemment, les voyageurs de retour refusant catégoriquement les tests Covid et ignorant les règles de quarantaine mises en place par le gouvernement libéral fédéral de Justin Trudeau.

Vendredi, les écoles de la région de Peel ont distribué un document appelant à l’isolement des jeunes enfants dans leur propre maison. Comme si cela ne suffisait pas, les restrictions sévères devaient aussi être appliquées aux enfants qui ne présentent même pas de symptômes. Ces enfants devaient s’isoler, c’est-à-dire qu’ils devaient rester dans une chambre séparée, manger dans une chambre séparée et même utiliser une salle de bain séparée. Et si l’enfant devait quitter une pièce, il devait obligatoirement porter un masque et se tenir à 2 mètres des autres membres de la famille. De même, tout autre enfant du foyer devait être séparé de ses frères et sœurs pendant ce qui équivaut à une quarantaine forcée de 14 jours.

Il va sans dire que les experts de la santé se sont penchés sur cette folie mandatée par le gouvernement.

Selon le Dr Susan Richardson, chef de la division de microbiologie à l’hôpital pour enfants malades de Toronto, “c’est une punition cruelle pour un enfant, surtout pour les plus jeunes, de 4 à 10 ans”. Elle a poursuivi en déclarant : “Couper un enfant de ses parents et de ses frères et sœurs pendant 14 jours de cette manière peut produire des effets émotionnels et psychologiques importants et durables.

Le Dr Tess Clifford, directrice de la clinique de psychologie de l’Université Queen’s à Kingston, Ontario, a remis en question le caractère pratique des mesures. Plus important encore, elle a également exprimé son inquiétude pour la santé et le bien-être d’enfants innocents – et en bonne santé -, déclarant que les politiques étaient “très susceptibles de causer du tort aux enfants qui seraient déjà en grande détresse en devant rester à la maison”.

Le Dr Martha Fulford, médecin spécialiste des maladies infectieuses à Hamilton Health Science, qui se concentre sur la pédiatrie, a qualifié ces mesures de “choquantes… surtout si l’on considère que cela est proposé pour des enfants qui ne sont en aucun cas malades”.

Quelques jours après la publication des directives draconiennes de quarantaine Covid-19, Peel Health a publié un fil de discussion sur Twitter, le qualifiant d'”erreur”.

Le calcul du “désolé, nous allons y arriver” ne tient tout simplement pas la route, surtout si l’on tient compte de l’amende de 5 000 dollars par jour qui était liée au mandat.

Le siège régional de Peel se trouve à Brampton, où le maire Patrick Brown s’est également servi des médias sociaux pour soutenir le “mea culpa”.

Le tweet de Brown est mystifiant à bien des égards. Tout d’abord, le maire appelle les mesures Covid-19 des “recommandations”, mais une amende de 5 000 dollars pour non-respect en fait tout sauf des recommandations. Il déclare ensuite que les décisions doivent être fondées sur “une science avec des preuves à la portée de tous”. Le fait est que la science et les preuves manquent cruellement dans le paysage. Ce qui est clair, cependant, c’est que les enfants ne constituent pas une menace. Selon le Dr Richardson, “un enfant asymptomatique dans une classe dont un enfant est positif court un très faible risque de contracter une infection. Plus important encore, nous perdons de vue le fait que s’il contracte la COVID pendant la quarantaine à la maison, lui et ses frères et soeurs courent un risque extrêmement faible de souffrir de la maladie en conséquence”. M. Brown félicite également le Dr Lawrence Loh, médecin hygiéniste de Peel, pour avoir réparé “l’erreur”. Pourtant, c’est le même Dr Loh – parmi les nombreux agents de santé provinciaux qui poussent à la fermeture des écoles – qui a été interpellé par plus de 100 pédiatres à travers le Canada dans une lettre ouverte demandant aux gouvernements provinciaux de rouvrir les écoles et de les garder ouvertes.




Quitter la version mobile