Les législateurs de l’Utah ont transmis au gouverneur Spencer Cox un nouveau projet de loi imposant aux habitants de l’État d’utiliser les salles de bains et les vestiaires des écoles publiques et des bâtiments gouvernementaux correspondant à leur sexe biologique, plutôt qu’à leur identité de genre. Le projet de loi, connu sous le nom de “Sex-based Designations for Privacy, Anti-bullying and Women’s Opportunities” ou HB257, a fait l’objet de plusieurs révisions au sein de la Chambre et du Sénat avant d’atteindre sa forme actuelle.
La version actuelle du projet de loi prévoit des dispositions permettant aux personnes transgenres d’utiliser les toilettes qu’elles préfèrent dans les refuges pour sans-abri et les centres d’hébergement pour victimes de violences domestiques. Toutefois, elle interdit strictement aux personnes transgenres d’utiliser les salles de bains ou les vestiaires correspondant à leur identité de genre, à moins qu’elles n’aient officiellement mis à jour leur désignation de sexe sur leur certificat de naissance après avoir subi une opération chirurgicale de réassignation de genre.
Le projet de loi préconise également la construction d’un plus grand nombre de salles de bains unisexes et à occupation unique dans les établissements financés par l’État et oblige les écoles à créer des “plans d’intimité” pour les élèves transgenres et les autres personnes qui ne se sentent pas à l’aise dans les salles de bains collectives. Par exemple, elle suggère de laisser ces étudiants accéder aux toilettes des facultés.
La législation fait surface dans le contexte d’un débat national sur les droits des transgenres, les critiques pointant du doigt les incidents au cours desquels des personnes s’identifiant comme transgenres ont abusé de l’accès à des espaces spécifiques à leur sexe.