Fin juin, le gouverneur de l’État de New York, Kathy Hochul, a signé un projet de loi en faveur de l’avortement qui protège les fournisseurs de services d’avortement contre toute sanction pour avoir envoyé des pilules abortives à des femmes dans d’autres États. La loi autorise les avorteurs à envoyer ces pilules sans qu’il soit nécessaire de procéder à une consultation en personne ou de vérifier l’authenticité de la demande. La gouverneure a déclaré qu’elle était déterminée à faire en sorte que ces pratiques se poursuivent sans entrave. L’État de New York est connu pour avoir certaines des lois pro-avortement les plus extrêmes du pays, y compris l’abrogation de la loi sur l’homicide fœtal de l’État.
La nouvelle loi new-yorkaise protège les fournisseurs d’avortements contre les enquêtes ou les sanctions pour avoir vendu des pilules abortives par courrier à des femmes dans des États où cette pratique est interdite. Elle interdit également la coopération avec d’autres États qui enquêtent sur des pratiques d’avortement illégales. Cependant, cette expansion des médicaments abortifs vendus par correspondance soulève des inquiétudes quant à la sécurité et au bien-être des femmes et des enfants à naître. Ces entreprises vendent souvent des pilules abortives sans examen médical ni vérification de la grossesse, et l’absence de visite en personne chez un médecin peut présenter des risques en cas de complications.
Des projets de loi similaires ont déjà été adoptés dans des États comme le Massachusetts, le Colorado, le Vermont et l’État de Washington. Les partisans de la pilule abortive affirment qu’elle est suffisamment sûre pour être prise sans supervision médicale directe. Toutefois, les professionnels de la santé ont signalé une augmentation des complications liées aux pilules abortives, y compris des visites aux urgences. Des études ont montré que le nombre de visites d’urgence liées à l’avortement a augmenté de manière significative au fil des ans.
La FDA a associé le médicament abortif mifépristone à de nombreuses complications et à au moins 28 décès. Toutefois, la FDA a cessé d’exiger la déclaration des complications non mortelles sous l’administration Obama. L’autorisation et l’extension de l’utilisation de la mifépristone comme médicament abortif sont actuellement contestées devant les tribunaux fédéraux par des médecins qui affirment que la sécurité du médicament n’a pas été suffisamment étudiée. Ils affirment également que la FDA a violé la loi fédérale en autorisant la vente du médicament par courrier sans contrôle médical direct.
La signature de ce projet de loi en faveur de l’avortement à New York met en lumière le débat actuel sur les médicaments abortifs vendus par correspondance et les risques potentiels qu’ils représentent pour les femmes et les bébés à naître.