“Certaines femmes ne veulent tout simplement pas d’enfants. Et alors? C’est leur choix!” Avec ce slogan commence une vidéo nauséabonde du réseau télévisé “Funk” proposé par les télévisions publiques allemandes ARD et ZDF, dont les leaders plaident pour la stérilisation sur demande. Le meilleur scénario pour eux? Cela devrait être financé par l’assurance maladie publique.
“Je ne peux plus entendre qu’une femme qui ne veut pas d’enfant n’est pas une femme normale.” Ainsi parle dans la vidéo, directement au spectateur, une jeune femme convaincue.
“Et si vous tombiez enceinte involontairement? Ma réponse a toujours été que j’allais avorter immédiatement, c’est pourquoi je me suis fait stériliser il y a plus de six mois”, explique une autre des femmes interrogées.
Stérilisation sur demande, idéalement financée par l’assurance maladie: c’est la teneur de la vidéo, qui essaie de salir tous les “contre-arguments” lus par les interviewés: “Et si je le regrette à un moment donné? C’est mon regret. Je dois y faire face seule. Je dois vivre avec ça et cela ne regarde personne d’autre.”
Le réseau “Funk” est financé par des contributions à la diffusion obligatoire. Selon ses propres déclarations, il dispose d’un budget annuel d’environ 45 millions d’euros, un tiers provenant de ZDF et les deux autres tiers d’ARD, les deux principales chaînes de médias publics d’Allemagne.
Le message est clair: des femmes jeunes, fortes et confiantes, qui ont le courage de parler de leur propre gré et sont exaspérées par certains “griefs” qu’elles ont contre la société. La vidéo semble être principalement une réaction au coût “élevé” de la stérilisation et une réponse à la demande du ministre allemand de la Santé Jens Spahn d’augmenter les contributions des personnes sans enfant.
“Le coût de la stérilisation pour une femme est d’environ 600 à 1000 €. L’assurance maladie ne paie les frais que s’il existe des indications médicales strictes pour la procédure. […] J’ai pris moi-même la décision de me faire stériliser parce que j’en avais à peu près les moyens financiers. […] Il serait bien sûr idéal que la contraception soit entièrement prise en charge par la compagnie d’assurance maladie”, explique un dialogue dans la vidéo.
“Jens Spahn imagine augmenter l’assurance santé pour les personnes sans enfant. C’est absolument ridicule!”
Cette vidéo parle-t-elle des besoins “supprimés” de la plupart de la population? La réaction négative sur YouTube suggère le contraire. Elle ne compte que 178 likes et près de 1000 unlikes, et presque tous les commentaires critiquent le contenu de la vidéo
Néanmoins, les radiodiffuseurs publics n’ont pas hésité à lancer une telle propagande anti-familiale – financée par le contribuable bien élevé.
Dans sa conclusion béate, la vidéo trompette: “L’infécondité souhaitée chez les femmes est l’un des derniers grands tabous.” Est-ce vraiment le cas? Les femmes sans enfant sont-elles regardées avec condescendance dans le magasin ou dans la rue? Ou n’est-il pas vrai plutôt que les familles de trois, quatre ou cinq enfants sont plus souvent l’objet d’une telle condescendance? C’est la cécité épouvantable de la réalité que présentent les “modèles” dans cette vidéo, avec du temps d’antenne financé par les contribuables!