La multiplication des attaques contre un site chrétien à Haïfa, en Israël, suscite des inquiétudes quant à la liberté religieuse .

Jeudi soir dernier, un groupe d’intrus tentant de s’introduire dans le monastère et l’église Saint-Élie de Haïfa, en Israël, a été confronté aux chrétiens de la ville. Ces actes d’intrusion seraient liés aux allégations d’un groupe d’Israéliens extrémistes selon lesquelles le site chrétien contiendrait la tombe du prophète Elisée. L’Église a démenti avec véhémence ces allégations, précisant que le tombeau du monastère ne contenait que les restes de prêtres et de moines.

Ces attaques contre Deir Mar Elias ont été condamnées par le comité Justice et Paix du Conseil des chefs des Églises catholiques en Terre Sainte. Dans une déclaration, la commission s’est dite préoccupée par le nombre croissant d’attaques contre des ecclésiastiques chrétiens, ainsi que par le vandalisme de sites sacrés et les écrits offensants de colons extrémistes.

L’archevêque Pierbattista Pizzaballa, récemment nommé cardinal par le pape François et patriarche latin de Jérusalem, a fait part de ses inquiétudes quant à la persécution croissante des Chrétiens en Terre Sainte. Il a souligné que l’administration israélienne actuelle, dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a favorisé un climat politique dans lequel les actes d’agression contre les chrétiens sont tolérés.

M. Pizzaballa a également noté que ces attaques sont devenues plus fréquentes, ce qui suggère que les auteurs se sentent protégés et justifiés dans leurs actions en raison de l’atmosphère culturelle et politique. Cette persécution persistante met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les chrétiens en Terre sainte et appelle à redoubler d’efforts pour préserver leur sécurité et leur liberté religieuse.

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