La Cour suprême se prononce en faveur la liberté d’expression d’un graphiste du Colorado

La Cour suprême a donné raison à une graphiste du Colorado, Lorie Smith, qui soutenait qu'elle ne devait pas être obligée de créer des sites web de mariage pour les couples de même sexe en raison de ses convictions religieuses. Da

ns une décision prise à 6 voix contre 3, la Cour a estimé que la loi anti-discrimination de l’État, qui interdit aux entreprises de refuser des services sur la base de l’orientation sexuelle, violait les droits du premier amendement de M. Smith.

La loi anti-discrimination du Colorado, appelée Colorado Anti-Discrimination Act (CADA), empêche les entreprises de refuser des services à des personnes sur la base de leur identité. Mme Smith a soutenu que le fait d’être obligée de promouvoir des messages qui vont à l’encontre de ses convictions religieuses portait atteinte à sa liberté d’expression.

Tout au long de l’affaire, Mme Smith a fait l’objet de menaces et de harcèlement, notamment en publiant l’adresse de son domicile sur les réseaux sociaux et en recevant des menaces de mort. Malgré ces difficultés, elle estime que la protection du droit à la liberté d’expression en vaut la peine.

Ce n’est pas la première fois que la CADA est examinée par la Cour suprême. En 2018, la Cour a statué en faveur de la boulangerie Masterpiece Cakeshop, qui refusait de confectionner des gâteaux pour des mariages homosexuels. Toutefois, cette affaire ne portait pas sur la constitutionnalité de la loi elle-même, mais plutôt sur des allégations de préjugés antireligieux dans son application.

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