Les sondages en Hongrie annonçaient un résultat différent, mais le parti chrétien-démocrate et nationaliste Fidesz a non seulement gagné, mais a renforcé sa majorité au Parlement. Katalín Novák (également présidente de l’excellente association“Réseau politique pour les valeurs“) a été élue présidente et le très controversé Victor Orbán a été élu Premier ministre. Ils ont obtenu une majorité des deux tiers au Parlement.
Dans son discours de victoire, Victor Orbán a souligné la victoire des conservateurs et a adressé un message à l’Union européenne, dont le pays fait partie : “La politique chrétienne-démocrate et conservatrice n’est pas le passé de l’Europe, c’est son avenir ! Il a également critiqué Georges Soros et ses projets pour le monde.
La réaction des bureaucrates de l’Union européenne (UE) ne s’est pas fait attendre : deux jours après les élections, la Commission européenne a commencé à prendre des mesures contre la Hongrie.
Le Parlement européen a invoqué les articles 2 et 7 du traité sur l’Union européenne pour accuser la Hongrie de “violer les valeurs européennes” mentionnées à l’article 2. Ils contiennent de nombreux arguments, mais si on lit entre les lignes, il est clair que c’est parce que la Hongrie ne respecte pas les “nouveaux droits de l’homme” (sous-entendu : avortement libre, droits LGTBI,…). Normalement, la Commission européenne doit décider à l’unanimité qu’un pays ne respecte pas les règles avant de le sanctionner. Jusqu’à présent, la Pologne et la Hongrie se protégeaient mutuellement contre de telles conséquences, ce qui empêchait toute sanction. Mais cela a changé. Ils ont adopté une loi qui leur permet de suspendre les paiements budgétaires à un pays qu’ils estiment contraire aux principes fondamentaux de l’Union. La Pologne et la Hongrie ont protesté contre cette loi, mais la Cour de justice européenne a tranché en faveur de la Commission européenne. Conséquence : deux jours après les élections (ils attendaient de voir qui allait gagner), le 5 avril, la Commission européenne a lancé cette procédure contre la Hongrie. Il ne leur manque plus que 55 % des voix des Conseils européens pour condamner la Hongrie et suspendre les paiements du budget européen. Cela représenterait une perte de 40 milliards d’euros pour la Hongrie. Un montant énorme, surtout compte tenu de la situation économique du pays.
Nous passerons ensuite à 4 scénarios possibles évoqués par les médias face à ces relations tumultueuses entre la Hongrie et l’UE :
- Divorce : la Hongrie est exclue de l’UE ou la quitte. Ce scénario est irréaliste, car il n’y a pas de mécanisme pour les expulser et ils ne veulent pas partir comme les Anglais. Elle est mentionnée dans certains médias, mais je ne la trouve pas très crédible.
- Sécession : la Hongrie se voit retirer sa voix dans les décisions de l’UE. Ils ne pourraient plus voter sur les décisions importantes. Ce scénario ne me semble pas non plus réaliste, car pour y parvenir, l’unanimité des États membres (sans l’État incriminé) est toujours requise. Et la Pologne continue de soutenir la Hongrie.
- Chantage économique : le paiement du budget de 40 milliards est suspendu. Cela me semble être la solution la plus réaliste. Bruxelles veut exercer une pression maximale sur les Hongrois pour les forcer à accepter leurs “valeurs européennes”, qui, comme chacun sait, sont gangrenées par le marxisme idéologique et la promotion de l’idéologie du genre.
- Ils tiennent bon : L’UE tient bon et finit par céder en attendant les prochaines élections, où elle espère la victoire d’une coalition plus conforme à ses attentes. Cela ne me semble pas très probable, car ils apparaîtraient alors faibles, mais ils pourraient céder sur certains points en raison de la situation actuelle avec la Russie.