Le rassemblement d’un groupe de prière de 40 jours pour la vie devant un centre de consultation pro familia était légal, selon un jugement du tribunal administratif (VGH) de Kassel.
Au début de l’année, l’initiative de prière 40 jours pour la vie avait annoncé une veillée de prière devant l’organisation locale d’avortement pro familia pour la période du Carême 2022. La ville de Francfort avait alors imposé l’obligation de ne prier qu’en dehors des heures d’ouverture, à proximité immédiate.
Le groupe de prière a contesté en justice les conditions imposées par la ville par le biais d’une demande urgente et a obtenu gain de cause. La réunion relève indubitablement du droit fondamental de l’article 8 de la Loi fondamentale qui protège la liberté de réunion. Ce dernier garantit aux titulaires de droits fondamentaux le droit de décider eux-mêmes du lieu, de la date, de la nature et du contenu de la réunion (IFamNews en avait parlé).
La ville de Francfort a alors déposé un recours. La Cour suprême de Kassel a cependant confirmé en deuxième instance la décision de la première, à savoir que “l’ordre juridique n’accorde pas de protection contre la confrontation avec d’autres points de vue non souhaités”.
“Nous saluons la décision juste et nuancée de la Cour administrative de Kassel, qui souligne l’importance de la liberté d’expression et de réunion dans l’espace public. Les zones de censure entravent l’exercice des droits démocratiques et le débat public. L’engagement pacifique pour la protection du droit à la vie dans le lieu de son choix ne doit pas être combattu par le refoulement spatial de telles expressions d’opinion, même si celles-ci peuvent susciter chez d’autres un malaise, une incompréhension, voire une indignation. Telle est la situation juridique. Face aux projets du gouvernement fédéral de criminaliser les personnes qui participent à des rassemblements de prière pacifiques à proximité d’organisations d’avortement, cette décision donne de l’espoir”, a déclaré Dr. Felix Böllmann, avocat chez ADF International. L’organisation de défense des droits de l’homme soutient notamment le cas de Pavica Vojnović, responsable d’un groupe 40 jours pour la vie à Pforzheim, dans une affaire similaire.
“De tels groupes de prière visent à soutenir les femmes et leurs enfants à naître dans une situation de conflit. De nombreuses femmes – dont des membres du groupe qui prient avec Pavica Vojnović – ont déjà été encouragées ou ont accepté avec reconnaissance les offres d’aide. Elles sont aujourd’hui des mères heureuses d’enfants merveilleux. Cette possibilité ne devrait être refusée ni à ceux qui offrent de l’aide ni à ceux qui en demandent”, a déclaré Böllmann.