Guam pourrait bientôt commencer à appliquer une loi de longue date qui oblige les médecins à fournir des consultations en personne pour les avortements, à la suite d’une décision de la Cour d’appel du neuvième circuit. La loi, en vigueur depuis 1990, a été contestée par des avorteurs d’Hawaï qui souhaitent vendre des médicaments abortifs en ligne. Un juge fédéral avait précédemment bloqué l’application de la loi. Toutefois, la cour d’appel a annulé cette décision, déclarant que les consultations en ligne sont un “mauvais substitut” aux soins médicaux en personne.
La Cour a souligné que Guam a le droit de promulguer des lois qu’elle estime être dans le meilleur intérêt de sa population. Ils ont également souligné le rôle des législateurs, plutôt que des juges, dans la décision d’autoriser, d’interdire ou de réglementer l’avortement. Les juges ont également affirmé que les soins médicaux en personne sont généralement supérieurs aux consultations en ligne.
Bien qu’il n’y ait plus d’avorteur sur l’île de Guam depuis 2018, deux médecins hawaïens qui y sont autorisés veulent vendre des médicaments abortifs aux résidents par le biais de la vente par correspondance. Cependant, ils ne peuvent pas fournir de consultations en personne en raison de leur éloignement géographique, ce qui les a amenés à contester l’exigence de présence en personne.
L’arrêt a suscité des réactions des deux côtés du débat sur l’avortement. L’ACLU, qui représente les fournisseurs d’avortements, a prononcé l’habituelle phrase creuse selon laquelle l’obligation de se présenter en personne nuit à la santé des femmes. À l’inverse, le procureur général de Guam, Doug Moylan, a affirmé que les habitants du territoire soutenaient les lois qui protègent les mères et les enfants à naître contre l’avortement.
Le calendrier exact de mise en œuvre de la décision reste incertain, et l’ACLU devrait faire appel. En outre, un sénateur a récemment déposé un projet de loi visant à abroger l’obligation de se présenter en personne, arguant du fait que ces consultations ne sont pas nécessaires.
En effet, des études ont montré que l’utilisation de médicaments abortifs est associée à davantage de complications que ne le prétendent souvent les militants de l’avortement. La FDA a établi un lien entre la mifépristone, un médicament abortif, et de nombreux décès, et le nombre de visites aux urgences dues à des complications liées à l’avortement a augmenté. Certains médecins ont également fait état d’expériences pénibles au cours desquelles des femmes ont mis au monde des fœtus avortés chez elles après avoir pris des pilules abortives.