Dans son discours au Congrès mondial des familles (WCF) [texte intégral en vidéo ici en espagnol], le cardinal Gerhard a vivement critiqué le transhumanisme, enfant du nihilisme anthropologique, qui conduit à la destruction et à la mort :
“Friedrich Nietzsche est le prophète du nihilisme. Après la mort de Dieu, il a proclamé le surhomme, qui est pour lui-même son propre Dieu et son propre créateur. Tous les dieux sont morts. Maintenant, nous aspirons à ce que Superman soit vivant. De nos jours, l’historien Yuval Harari nous propose une nouvelle édition de ce programme d’auto-perfectionnement de l’homme en tant que créateur d’un hybride biotechnologique supérieur. Dans son livre Homo Deus, l’homme est son propre dieu. Pourquoi Harari ou Friedrich Nietzsche y parviennent-ils ? Pourquoi les adultes pensants se laissent-ils volontiers disséquer leur corps ou gonflent-ils leur ego au point de menacer d’exploser même lorsqu’il devient un dieu cynique ? La réponse théologique est simple : le nihilisme anthropologique a sa patrie dans l’orgueil de la créature qui veut devenir comme Dieu et qui veut établir pour elle-même la différence entre le bien et le mal, le vrai et le faux”.
Cette idéologie se traduit de multiples façons dans la culture et l’esprit du temps: d’une part, il y a l’idéologie du genre, qui “combine des aspects identitaires et culturels”. L’avortement découle lui aussi logiquement de l’auto-divinisation de l’être humain. L'”euthanasie” utilitariste, la soi-disant “mort par grâce”, va également de pair. L’avortement sélectif et l’euthanasie ressemblent “à l’époque nazie” en Allemagne, car la vie humaine perd de sa valeur. Tous les courants idéologiques de ce type sont les fruits du “nihilisme anthropologique”.
“La fiction du libre choix du sexe est une négation de la volonté de Dieu pour la personne humaine. Dieu nous a créés homme ou femme. Et c’est bien ainsi. Chaque être humain existe dans sa nature charnelle, qu’il soit mâle ou femelle. L’idéologie du genre, qui relève certainement aussi du nihilisme anthropologique, a privé aussi bien les hommes que les femmes de leurs propres possibilités”.
Le changement de sexe est une inspiration du diable”. C’est la première proposition principale de l’anthropologie chrétienne. Nous ne pouvons pas nous représenter l’homme comme une créature qui se définit elle-même. Seul le nihilisme moderne le peut et le fait”, a ajouté le cardinal Müller.
“La culture du nihilisme anthropologique, aboutira au suicide collectif de l’humanité. L’athéisme est toujours un nihilisme, un antihumanisme. Le fruit de la culture de la mort est la mort. Le Christ surmonte la culture de la mort, une mort qui est dirigée contre la vie des enfants, contre le mariage et contre l’amour. La foi en Dieu nous ouvre à une culture de la vie dans l’amour de Dieu, du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Pourquoi sommes-nous libérés de l’esclavage de l’éphémère pour la liberté et la gloire des fils et des filles de Dieu ? C’est cela la foi chrétienne”, a conclu le cardinal sous des applaudissements soutenus.