Dimanche, dans l’émission Townhall sur FoxNews, l’espoir présidentiel démocrate Pete Buttigieg a haussé les sourcils en disant, en substance, à une électrice pro-vie que le Parti démocrate n’acceptait pas de tels électeurs. Jetez donc un coup d’oeil à cette vidéo:
Les réactions à ces déclarations de Buttigieg ont pris plusieurs formes. Un contributeur de FoxNews a souligné l’ironie de Buttigieg qui, au nom de la défense de la plate-forme “pro-femme” du Parti démocrate, pouvait dire à une femme démocrate qu’elle n’appartenait pas au parti:
Aujourd’hui, cette femme pro-vie – Kristen Day – a donné son propre point de vue sur la question dans les pages de USA Today, écrivant:
Buttigieg aime parler des “futurs anciens républicains“. Mais avec sa position extrémiste sur l’avortement, il fait précisément le contraire: il construit une armée de futurs anciens démocrates…
Le mouvement pro-vie est aujourd’hui plus ouvert que jamais. Le Parti démocrate et ses candidats à la présidentielle – moins que jamais.
En effet, la liste de candidats que les démocrates ont débitée cette année représente probablement les opinions les plus extrêmes sur l’avortement, même au sein du parti. Alors que, selon l’institut de sondage Gallup, près de 60% des démocrates souhaitent des restrictions à l’avortement, Politico décrit 15 des 19 candidats démocrates comme plaidant pour “peu de limites à l’avortement, si tant est qu’on puisse en accepter”; et, comme Day le dit dans son article, des études récentes montrent que 20% des démocrates du pays disent qu’ils ne sont à l’aise qu’en votant pour un candidat pro-vie!
On peut se demander quelle est exactement la stratégie de la direction démocrate, s’aliénant une si grande partie de sa base électorale. Il est vrai aussi qu’un regard sur les candidats alignés pour les primaires laisse supposer que cette stratégie pourrait se révéler assez faible sur le terrain. La vérité est que le parti est dans une bataille de valeurs: il essaie de maintenir une emprise ténue sur sa base, tout en sautant à travers des cerceaux pour placer des extrémistes de gauche, des radicaux LGBT et des copains élitistes qui financent leurs coffres. Et il est clair que l’on sait quel côté va gagner dans cette lutte acharnée.