Black Friday : des enfants à prix réduits

Un "Black Friday" pour les mères porteuses. Black, en effet... pour une culture qui s'enfonce tranquillement dans les profondeurs de la dépravation.

Combien de temps pour chanter cette chanson ?
Combien de temps pour chanter cette chanson ?
Combien de temps, combien de temps
Combien de temps pour chanter cette chanson ?

– – U2, 40 (1983)

” Un bébé comme une machine à laver : on peut l’acheter à prix réduit “. C’est d’Ukraine, le Disneyland de la grossesse pour autrui, que nous vient le dernier coup de génie marketing : un Black Friday pour les couples qui n’attendaient que cette incitation pour aller chercher un laboratoire criminel hors de leurs frontières, là où les lois se plient à la logique du marché.”

A Kiev, comme dans la moitié des capitales européennes, il existe un centre spécialisé dans la reproduction assistée et la maternité de substitution appelé BioTexCom. Pendant le lockdown de 2020, ce centre avait placé plus de 60 enfants nés de mères porteuses dans un hôtel, en attendant de les vendre. C’est cette même société qui propose aujourd’hui “une réduction de 3 % sur les “forfaits””, mais “il faut se dépêcher : le contrat doit être signé entre le 15 et le 26 novembre”.

Il s’agit d’une violence sans précédent contre l’individu, d’un crime contre l’humanité et d’une violation odieuse des droits de l’homme. Pourtant, aucun parlement, aucune organisation supranationale, pas plus que l’Union Européenne, l’ONU où encore les ONG ne descendent dans la rue, ne font de bruit et n’empêchent cette abomination.

Dans quelques jours, après le résultat de notre enquête (revenez sur ces pages pour nous relire), nous raconterons une autre absurdité de notre monde bien pensant qui coule comme le Titanic. Sans émeutes dans les rues, sans protestations, sans rien.

Combien de temps notre civilisation peut-elle continuer à se massacrer elle-même de la sorte avant qu’un océan ne nous noie tous ?

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