La chaîne de télévision Arte (chaîne franco-allemande très à gauche) a récemment diffusé un reportage sur les expérimentations médicales faites par le Dr Claus Clauberg, l’un des “médecins” criminels d’Auschwitz, sur des femmes détenues dans le camp pour mettre au point des techniques de stérilisation forcée. Une partie de ces “travaux” (qui ont entraîné la mort dans d’atroces souffrances de nombreuses femmes) a servi de base à l’élaboration des pilules contraceptives. Voici ce que la chaîne disait de cette émission:
Les crimes à Auschwitz du gynécologue Claus Clauberg, qui prônait la stérilisation forcée. Un documentaire éprouvant sur les expérimentations médicales nazies. Auschwitz, 1943. Leny Adelaar, 24 ans, est “sélectionnée” à Auschwitz au sein d’un groupe de femmes. Les célibataires sont séparées des femmes mariées : les premières sont gazées aussitôt, les secondes vont devenir les cobayes du médecin criminel Carl Clauberg. Il va tester sur elles ses nouvelles méthodes de stérilisation sans chirurgie. Injections dans les ovaires, trompes de Fallope bouchées par processus inflammatoire, parties d’utérus prélevées… : si un certain nombre d’entre elles survivent à ces expérimentations, la plupart subissent d’atroces souffrances et certaines deviendront stériles. À la fin de la guerre, Clauberg passe dix ans dans les prisons russes. Rentré en Allemagne en 1955, il sera reconnu par d’anciennes victimes, mais décédera deux ans plus tard avant un nouveau procès. À la solde d’Himmler Les historiens ontaujourd’hui reconstitué le parcours du gynécologue et obstétricien criminel, considéré avant-guerre comme une sommité et soutenu par l’industrie pharmaceutique (dont Siemens et Schering). Ses anciennes victimes, rescapées du bloc 10, et dont la parole emplie de dignité porte ce film, soulignent que c’est Himmler qui a personnellement apporté à Carl Clauberg les moyens qu’il réclamait. Paradoxe : ce dernier peut être considéré comme l’inventeur de la pilule contraceptive. Et le groupe Bayer, qui a racheté le laboratoire Schering, fait d’immenses bénéfices grâce à ses travaux sur les hormones de synthèse.